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Critique de le_Bison


Quand on rentre dans une prison, il faut savoir se faire respecter si tu ne veux pas crouler sous les emmerdes, les immondices et surtout si tu ne veux pas ouvrir ton cul à toutes les pédales pendant le reste de ton incarcération. Une fois que tu as assimilé ce précepte, sers-toi en dès le premier jour. Et là commence le véritable apprentissage de la vie dans les prisons cubaines, enclos réservés aux pédés et aux tantes. La loi du plus fort ou du plus sournois. Rapide présentation à la Reine, perruque de Marylin et grosse dindonne, celle qui semble détenir le pouvoir de l'intérieur. Normal. Elle te demande de le sucer. Normal. Tu t'exécutes, lentement, avec la langue, et clac, avec les dents, tu lui bouffes sa bite de chienne.

Hasta siempre, comandante. le soleil de Cuba et ses folles de nuits. 1978, La Havane. Rafaël, jeune prostitué homosexuel, un peu voyou, un peu bohème, plutôt paumé, et la rencontre avec Chichí qui lui apprendra le métier. Maquiller les vieilles divas cubaines d'avant la révolution. Un maquilleur d'étoiles, le meilleur même. Tout en poésie. Malgré la noirceur du roman, le cachot et ce maton qui lui pisse sur la gueule, il en ressort toujours une note poétique de la plume de l'auteur. Cela passe souvent par des couleurs qui chatoient le regard, ou le bruit du ressac des vagues léchant le rivage des plages cubaines, ou l'enchevêtrement des racines de cette mangrove lorsque le soleil se couche. Il y est question d'apprentissage et de survie, dans un contexte difficile. Et courageux, à moins que cela soit une intrépide inconscience mais si nécessaire pour survivre dans cette prison colorée par le sang et le sperme de ses locataires.

Tant de poésie dans tant de rage et d'inhumanité. Pendant que Fidel fume le cigare, que les pédés se font enculer dans les douches ou jouent de la lame, les cochons meurent et la lame des vagues échouent sur le rivage. D'une beauté saisissante pour cette nuit étoilée à La Havane.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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