Un esprit de rébellion couve avec délicatesse et tendresse cette histoire. Un sentiment d'injustice pousse certains protagonistes à se percher à la cime d'un arbre. Une prise de hauteur qui éveille et scanne les consciences.
Le narrateur/auteur revient sur son enfance, avec humour et une légère gravité.
C'est pour nous, lecteur, l'occasion d'une rencontre avec des personnages bien campés, auxquels on s'attache, l'occasion d'une escapade dans une charmante contrée, dans un champ de hautes herbes indiennes où « les vents d'automne tirent des feuilles sèches une musique de soupirs humains, une harpe de voix ».
L'occasion aussi de contempler le portrait peu flatteur d'une Amérique bondieuse, raciste, corrompue ...
Une deuxième lecture pour moi de ce livre aux allures de fable, aussi agréable que la première, empreinte de poésie, de nostalgie et d'une douce amertume. Une lecture qui donne par moment envie de se rouler dans l'herbe, de se percher au sommet d'un arbre, de partager un ragoût d'écureuil avec Dolly et Collin, d'écouter les bruissements de
la harpe d'herbes.
Une lecture vibrante, sensible qui happe à condition, je pense, de lâcher prise, de ne pas être dans le contrôle.
« Si peu de choses reviennent comme autrefois après qu'elles ont changé. »
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