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Critique de LizzieC12


Je ne connaissais pas les romans de Robyn Carr avant d'avoir regardé la série TV du même nom sur Netflix. J'avais bien aimé ce mélodrame où l'on suit la vie des habitants de Virgin River, ville paumée du Nord de la Californie, entourée de somptueux paysages et avec comme fil rouge la romance de Jack et Mel.
Curieuse de découvrir les romans, je me suis plongée dans le tome 1 qui regroupe les romances de Jack et Mel, et de Vic (Preacher dans la série) et Paige. Une fois n'est pas coutume, j'ai largement préféré la série.

Les romans de Robyn Carr sont des romans Harlequin tout ce qu'il y a de plus classique, attention certains romans Harlequin sont très bons et arrivent à bousculer les codes du genre, mais ceux-ci n'en font pas partie. Prenez une romance cousue de fil blanc et sans rebondissement, incorporez des personnages stéréotypés: la jeune femme paumée et en détresse cherchant un homme fort pour la protéger, ce dernier n'hésitant pas à sortir le fusil et les points pour défendre sa belle nunuche (bah oui, nous sommes au XXIe siècle tout se règle encore comme au Far West). Ajoutez-y une bonne grosse louche de scènes de sexe inutiles pour apporter de la saveur (?!) et votre romance est prête à lire.

Chaque histoire fait plus de 300 pages et franchement, c'est trop. le récit s'étire en longueur avec de nombreux passages où il ne se passent absolument rien à part un quotidien tout ce qu'il y a de plus banal entre partie de pêche, de chasse aux méchants, de sexe, de déjeuner au bar et de quelques femmes enceintes à faire accoucher (oui, Virgin River porte très mal son nom, ça aurait dû être un truc du genre Procreation River car toutes les femmes de la ville sont enceintes ou vont le devenir). Les deux histoires suivent exactement le même scénario et c'est dommage car on a un peu l'impression que l'auteure n'arrive pas à se renouveler et à apporter de la modernité à ses histoires.

Je me rends compte également que la série Netflix a surtout contribué à humaniser et approfondir les personnages qui apparaissent plus sensibles, en proie au doute et laissant apparaître leurs failles (je pense notamment à Jack). Netflix a aussi apporté plus de diversité (présence de personnages appartenant à des minorités, romance entre des personnes "âgées"...) et d'ouverture d'esprit, là où les romans font clairement référence à une Amérique blanche, puritaine, républicaine (je m'attendais à voir les personnages porter des casquettes "Make America great again" si ça avait eu lieu de nos jours), pro-arme et anti-avortement, qui ne m'attire pas du tout.
Les stéréotypes ont aussi la vie dure: les hommes plaisantent sur les femmes en buvant du whisky et fumant le cigare, ils sont tous flics ou anciens militaires et renvoie une image de virilité et de machisme pas très séduisante pour moi. Les femmes sont des petites choses fragiles qui n'aspirent qu'à se marier et tomber enceinte au plus vite.

J'ai eu du mal à finir ma lecture malgré une plume agréable à lire (c'est facile à lire, sans prise de tête) mais trop d'éléments m'ont fait lever les yeux au ciel pour que j'adhère totalement aux récits de Robyn Carr. Je continuerai à regarder la série mais j'abandonne la lecture des romans, du moins pour le moment.
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