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Critique de lacerisaie


Ce premier roman de Francesca Carrey m' a décontenancée. La quatrième de couverture m'avait attirée dans le cadre d'une masse critique "mauvais genre" .Je remercie babelio et les éditions Ocree pour cet envoi.

Philipp Fasquelle Duviller est un restaurateur de bronzes réputé. Il travaille avec son amie Victoire dans un atelier d'art à Aix en Provence. La vie de Philipp bascule lorsqu'il reçoit le bronze très abîmé d'une Diane chasseresse de Salvatore Melani. Incapable, sans que l'on comprenne pourquoi, de s'occuper de cette oeuvre Philipp déserte l'atelier, s'enferme chez lui et sombre dans une dépression.. Son amie Victoire enquête pour comprendre pourquoi il semble incapable de restaurer cette oeuvre et va découvrir qui est vraiment son ami.

Toute la première partie du roman est lumineuse. Nous faisons connaissance avec une famille attachante, Diane la mère de Philipp, les grands parents éleveurs de chevaux. Nous suivons Philipp de son enfance à ses débuts dans le métier de restaurateur partageant ses études, ses joies, ses drames, son évolution. Tout est très documenté et agréable à lire. L'arrivée de ce bronze à restaurer et son attitude crée le suspense et met le lecteur en tension.

Mais à partir de là, l'auteure me perd. Je ne suis pas convaincue, je n'accroche pas. L'écriture est bavarde, souvent un peu trop didactique, les registres de langue parfois très familiers et les dialogues assez plats. Des pages entières sont consacrées à des personnages secondaires sans que l'on en saississe le sens. C'est le cas pour San compagnon de Victoire dont nous allons tout connaître. de nombreuses pages pour nous raconter sa vie celle de ses ancêtres et toute la culture des indiens Kogi. Cela me perd, me lasse, je ne fais pas de lien et ces longues pages pourtant très documentées m'éloignent du coeur du roman.

Puis une dernière partie plus apaisée me réconcilie avec ce récit. Les choses s'emboîtent enfin. le travail de restauration de l'oeuvre est passionnant à la fois technique, artistique et très charnel dans ses descriptions. J'aime beaucoup ces pages.

Roman de résilience, aux personnages travaillés et attachants, " la restauration de Diane" est un récit sur un artisanat d'art que je connaissais peu. le texte toutefois s'éparpille et peut paraître un peu hétéroclite. Pour mon plaisir de lectrice il aurait mérité plus d'épure tant dans les thèmes abordés que dans l'écriture.
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