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Critique de Ortie27


LA CHASSE AU SNARK de Lewis CARROLL (1856) traduit par Louis ARAGON (1929)

@editionsseghers
Édition bilingue

Celui qui rencontrera le Snark, cette créature imaginaire et mystérieuse, disparaîtra instantanément !

Notre équipage hétéroclite le savait-il avant de partir à sa poursuite dans la mer ?

Sous les ordres du Bellman, l'homme à la cloche, nos chasseurs de Snark :

Butcher, Baker, Bootblack, Beaver, Banker, Barrister etc… n'ont pas oublié d'être courageux.

"De le traquer avec des gobelets de le traquer avec soin.

De le poursuivre avec des fourches et de l'espoir.

De menacer sa vie avec une action de chemin de fer.

De le charmer avec des sourires et du savon. "

Personne n'est agacé lorsque la carte est dévoilée, elle représente la mer sans le moindre vestige de terre.

Le capitaine donne des ordres contradictoires: " barre à bâbord, piquez à tribord."

Dans ce poème épique en huit crises tout est absurde, drôle, le sens nous échappe et notre logique n'a plus court.

En attendant comment l'équipage va pouvoir reconnaître le Snark ?

Facile, au goût maigre, creux mais rissolé.

Il se lève tard, il prend son petit déjeuner à l'heure du thé et dîne le jour suivant. 

Il met du temps à saisir la plaisanterie, devant un calembour il a toujours l'air grave. Il trimballe avec lui son appareil à douche et enfin son ambition. 

Il y aurait plusieurs espèces de Snark, celui dont il faut se méfier est le Boojum.

Ou alors est-ce un mélange de serpent et de requin ?

Je n'ai pas lu d'autres traductions en français du Snark avant celle d'Aragon, je le ferai, je le ferai, je le ferai (cette pensée est vraie puisque je l'ai dite trois fois, comme le capitaine du poème).

Aragon dans ses traductions valorise le "mot à mot", il privilégie le rythme originel et non le mètre français ou l'ordre syntaxique courant, sa traduction ici est poétique et sensible, l'esprit ludique et fantastique de Carroll est conservé tout comme l'humour et le nonsense.

Un carré Seghers original, à savourer, un délice... pour retrouver le temps de la lecture du poème de 141 quatrains, l'émerveillement que nous avons tous connu en découvrant Alice, l'univers incroyable, si mystérieux, drôle et absurde de Lewis CARROLL

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