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Critique de Fuyating


Agréable surprise que ce livre de Horacio Castellanos Moya ! Quelle verve ! le ton est donné dès les premières pages dans lesquelles nous découvrons Dona Lena dans toute sa splendeur : insultes plus colorées les unes que les autres envers sa fille qui ose se marier avec un communiste salvadorien, "déshonorant la réputation de cette bonne famille hondurienne" dont le père est le chef du parti nationaliste.
J'ai beaucoup aimé la première partie qui se présente sous forme de pièce de théâtre et est particulièrement drôle, avec cette femme hystérique prête à tout pour empêcher son mari d'aller au mariage de leur fille. Plusieurs termes pourrait définir Dona Lena : hystérique, névrosée, vulgaire (il faut voir les insultes qu'elle dit!) et égoïste entre autres.
La deuxième partie sous forme épistolaire est beaucoup plus sombre : nous y découvrons les conflits entre le Honduras et le Salvador, la montée des tensions et l'absurdité humaine. Nous y voyons également l'hystérie grandissante de cette mère qui risque de compromettre sa fille et son gendre à tout moment. La jeune Teti est touchante dans sa candeur et sa profonde affection pour son père.
La troisième et dernière partie estt triste puisque nous assistons à la déchéance de cette fameuse mère, qui a fait le vide autour d'elle par sa méchanceté et ses insultes. C'est l'effondrement de sa famille, de ce qu'elle a bâti mais aussi de ses espoirs. Je suis vraiment attristée par son sort, mais surtout par son comportement : pourquoi tant de haine et de méchanceté ? Qu'est-ce que cela lui a apporté au final ? J'ai tout de même été touchée par son attente inassouvie de voir sa famille se réunir pour les fêtes tous les ans.

Ce livre est donc très intéressant de par les différentes formes qu'il prend en si peu de pages que par son contenu. Nous en apprenons plus sur l'histoire de ces pays que je connaissais très mal, tout en abordant des thèmes qui sont finalement universels.
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