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Critique de Floyd2408


Claire Castillon dans ce nouvel opus Les pêchers où la femme et ses émotions ont le rôle principal nourrit son écriture acide, crue, distendue, oscillante, acerbe, poétique, déstabilisante avec une réussite toujours aussi étonnante, une prose d'un régale jubilatoire, distillant sa névrose comme une averse soudaine estivale, chaque mots coulent sur votre chair avec frisson.
Claire Castillon poursuit de livre en livre sa révolte féminine face aux hommes. cette guerre des sexes comme le dit le quatrième de couverture, j'aime cette façon d'écrire, d'être dans le coeur des humeurs de ces héroïnes en proie à des mâles machistes aux caractères oppressants...
Composée de trois chapitres, trois histoires de femmes qui s'entremêlent dans un tourbillon de rages, de peur, de folie, d'amour, de soumission, de jalousie, de perversion subtile, de questions de liberté avec la femme, sa fille et la nouvelle femme dans un roman à l'effervescence incandescente...
Nous sommes plongé dans les couloirs de l'inconscient de ses êtres fragiles aux sexes faibles combattant leur manque d'amour face à des brutes physiques ou morales. La force de ce roman reste la plume jouissive de Claire Castillon avec sa folie narrative des situations qui s'amoncellent comme les morceaux de parpaing formant le mur porteur, consolidant la structure et charpente de Les pêchers.
Tamara épouse Claude mais aime Quick son amoureux qui vient de la quitter. Aimée l'ancienne femme de Claude sort avec Quick mais ne l'aime pas. Esther la fille de Aimée et de Claude sert de tampon entre ses deux femmes et bouleverse de son innocence et son incrédibilité en proie à la cruauté des hommes son père, le fils du nouvel amant de sa mére et des inconnus ...
Claire Castillon peint avec sa touche personnel un tableau féminin assez dur, cette faiblesse sexuelle les happant à des hommes dominants ou trop caricaturales, une liberté enchainée, une captivité amoureuse vers un havre de paix de cristal, les hommes sont synonymes de danger, les préadolescentes perdent leur innocence par peur et bêtises devant l'aveuglement égoïste des adultes égarés dans la sable mouvent des sentiments mensongés...
Merci pour ce roman aux méandres Castillonais
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