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Critique de pencrannais


Les éditions Albin Michel imaginaire ont eu la bonne idée d'éditer les aventures d'Andrea Cort dans l'ordre chronologique et non de parution, et alors qu'en général, je préfère suivre le cheminent de l'auteur, c'était cette fois-ci presque indispensable. En effet le recueil Émissaire des morts comprend le roman du même titre et qui fait plus de 380 pages et quatre nouvelles avec le même personnage. le roman a été écrit avant et constitue le premier volume d'une trilogie. Les 4 nouvelles ont été rédigées après coup mais reviennent sur le passé de l'héroïne. Mais ces nouvelles sont une excellent introduction au personnage et à son univers !
Andréa Cort est, en effet, un personnage très complexe, magistrate douée pour les enquêtes mais antisociale, violente et avec des tendances sociopathes. Sorte de Sherlock Holmes féminin du futur. Elle vit dans un avenir éloigné. L'humanité a pris son essor vers les étoiles et a essaimé dans la galaxie rencontrant, au passage, d'autres espèces intelligentes et parmi ces espèces des Intelligences artificielles (IA-sources). Les relations entres les espèces sont tendues mais pas forcément guerrières. Toutes ces espèces intelligentes (sentientes) sont protégées par une sorte de convention galactique. L'humanité vit dans un système mercantile dirigé par le corps diplomatique auquel appartient Andrea Cort. Elle est expédiée pour des enquêtes sur des planètes lointaines et se retrouve souvent devant des cas de conscience comme par exemple qu'est-ce réellement que l'intelligence. le meurtre n'étant puni que contre les espèces sentientes.
Les nouvelles sont une véritable révélation. Elles sont dynamiques, rythmées, inventives et nous permettent de connaître le personnage principal de façon progressive tout en étant mêlés à des intrigues excellentes. La forme de la nouvelle est vraiment idéale pour cela, comme pour découvrir Sherlock Holmes ou Arsène Lupin. On apprend au fur et à mesure par touches successives, le fonctionnement du régime mercantile, les contrats qui régissent les vies du corps diplomatique, les hiérarchies et les interactions entre les hommes et les femmes. On apprend qu'Andréa Cort appartient au corps diplomatique car coupable de massacre de masse dans son enfance lors d'une sorte de guerre incompréhensible entre les humains et une autre espèce sentiente. Les informations sur l'enfance d'Andréa irriguent les différentes intrigues et semblent prendre de plus en plus d'importance dans le roman. Que s'est-il réellement passé ? Pourquoi ? Comment ? A cause de qui ?
Le roman est, à mon avis, un ton en-dessous des nouvelles mais reste de très bonne facture. On est dans une enquête sous haut risque dans un monde dominé par les IA-sources. Les consignes d'Andréa sont de trouvé un coupable qui ne soit pas les IA pour éviter un incident diplomatique. Elle découvre le mode de vie sur une station spatiale (Un, un, un), cylindre crée par les IA qui ont aussi créée une espèce pour y vivre, les Brachiens. Ce cylindre n'est pas du tout adapté aux humains et plusieurs d'entre eux sont mort dans des conditions suspectes. L'enquête nous permet de découvrir de façon détaillée et passionnante le fonctionnement de cette station, l'organisation humaine, le notion de vie et de mort, différente selon les espèces et le rôle plus ou moins trouble des IA-source. Que veulent-ils à la fin ? D'où viennent-ils ?
Tout amateur de SF un peu exigeante trouvera son compte dans livre d'Adam-Troy Castro et je vais me procurer le deuxième tome rapidement. Car, même si les enquêtes sont à chaque fois résolues avec brio par l'héroïne, trop de questions sur son passé restent sans réponses !
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