La
Vorrh est une jungle littéraire dense dans laquelle j'ai eu bien du mal à pénétrer! L'écriture est singulière, intéressante mais pas nécessairement d'un abord facile, et l'intrigue m'a semblée absconse jusqu'à la moitié du livre. J'ai bien failli m'y perdre, mais heureusement, j'ai fini par trouver mon chemin à travers ses méandres délétères.
Dans une Afrique coloniale fantasmagorique, pousse une forêt mythique dangereuse abritant des secrets ancestraux. Tout autour et en son sein, évolue un assortiment hétéroclite de personnages torturés : certains issus de l'Histoire, comme le poète
Raymond Roussel et le photographe
Eadweard Muybridge; et d'autres, d'une imagination tordue! Des sorciers sinistres, des assassins féroces, des automates sexués, un cyclope thaumaturge, des esclaves zombifiés, des anges déchus... C'est un bestiaire fabuleux et pittoresque, mais j'ai tout de même trouvé qu'il y manquait de personnages plus sympathiques auxquels se raccrocher.
L'univers de la
Vorrh est riche, sombre et inquiétant, empreint de violence et surtout, très bizarre! C'est une épopée tragique, un conte initiatique et un cabinet des horreurs surréaliste, tout à la fois. Sa lecture m'a laissé des impressions contradictoires et mitigées, mais il s'agit indéniablement d'une oeuvre unique, écrite par un auteur de talent.
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