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Critique de Epictete


J'ai trouvé un jour dans ma boite à lettres, un pavé de 980 pages. Et dès l'ouverture, j'ai trouvé des dessins et des symboles de type zodiacal !
N'étant pas fan d'astrologie je me suis posé quelques questions.
Cependant, ayant obtenu ce livre suite à une proposition de Babelio et des Editions Buchet-Chastel et n'ayant jamais été déçu par les découvertes faites dans les opérations « masse critique » j'ai décidé de me lancer immédiatement dans l'aventure.

Le premier chapitre est un peu lent et tout à coup le rythme s'installe et on entre dans l'histoire d'une façon plus passionnée, sans ne plus lâcher l'ouvrage.

En 1866, en pleine ruée vers l'or dans l'ouest de la Nouvelle Zélande, un certain nombre d'ethnies (Maories, asiatiques, européens) cohabitent avec leur culture et leurs intérêts propres.
Walter Moody, un Anglais qui cherche fortune, arrive en ville et tombe au milieu d'une réunion de notables ce qui le conduit à découvrir une histoire qui occupe l'ensemble de la population :
Crosby Wells a été trouvé mort chez lui, et on y a découvert un trésor en pépites d'or.
Anna Wetherell, une prostituée est trouvée inanimée dans la rue comme si elle s'était suicidée à l'opium. En fait on soupçonne que l'opium aurait pu être empoisonné.
Lydia Wells débarque en ville et prétend qu'elle est mariée à Crosby Wells et réclame l'héritage, et l'annulation de la vente des biens déjà réalisée.
Charlie Frost, courtier, a touché une commission sur la vente qu'il a déjà dépensée.
Anna, avant de se réveiller, en prison, avec une robe « farcie » de pépites avait passé la nuit avec E. Staines, un riche prospecteur, disparu depuis.
Monsieur Souk, le marchand d'opium a reconnu en Francis Carver, capitaine d'un bateau échoué, quelqu'un qu'il s'était juré d'éliminer par vengeance.

L'énigme est posée.
On se trouve entre le polar, le roman historique, le récit d'aventure XIXème siècle et une sorte d'exercice de type oulipo.
L'auteur s'est imposé des contraintes comme une structure en spirale et la taille décroissante des chapitres, les interactions des personnages influencées par les planètes, le zodiaque, voire une sorte de destin.
De plus l'espace temps est sérieusement bousculé.

Ce livre est bien plus complexe qu'il n'y parait, il demande beaucoup de concentration, ne serait-ce que pour bien suivre l'histoire. Il est bâti comme une sorte de scenario, une suite de scènes plutôt visuelles avec des indications de jeux, partant du général et se recentrant vers la vérité.
En fait, on peut passer à côté de bien des choses.
On croit lire une histoire, découvrir une société et on est face à une interrogation philosophique sur les situations de déracinement, l'influence d'un sujet sur un autre, des planètes, du zodiaque sur les humains.
L'auteur a fait tout un travail de recherche sur la position des planètes associées à chacun de ses personnages au moment des faits, autant que sur des conditions de vie, dans ces contrées, à cette époque, sans toutefois se laisser enfermer par un purisme historique.

« Les Luminaires » est un livre fleuve extrêmement documenté même si l'auteur avoue quelques libertés prises avec l'histoire, très bien écrit, passionnant à lire, et dans lequel, l'auteur a voulu, selon elle, se prouver qu'elle pouvait dépasser ses talents reconnus d'écrivain tout en offrant à ses lecteurs une oeuvre consistante.
Qu'elle soit rassurée -s'il en était besoin- Elle nous offre un livre original, étonnant, travaillé, très nouveau, à découvrir impérativement.
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