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Critique de marina53


Huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un... Albert, le fusil dans la bouche, fait le décompte mais finalement ne tire pas. Au lieu de ça, il va pisser. En se lavant les mains au lavabo, il regarde sa tronche dans le miroir et ne peut que se lamenter. En face de lui, son double le sermonne et lui interdit de craquer maintenant puisqu'il a fait le plus dur, à savoir liquider femme et enfants. Mais, Albert n'est plus très sûr d'avoir le courage de le faire. Dans le salon, il s'excuse lamentablement auprès de sa femme qui gît sur le canapé. Comme dans un rêve, il se revoit tout gosse avec sa mamy. La sonnette le fait sursauter et grogner en voyant son voisin à sa porte. Bien obligé d'aller ouvrir, c'est le fusil encore à la main qu'il lui ouvre. Ce dernier lui demande alors si tout va bien étant donné qu'il a entendu des déflagrations chez lui. Albert le rassure en disant qu'il s'essaie au tir aux pigeons avec ses gosses et s'excuse auprès de lui pour le bruit occasionné. Alors qu'il referme la porte, son double se moque de lui mielleusement. Fou de rage, il frappe dans le miroir qui se brise en mille morceaux. Comment ce pauvre Albert en est-il arrivé là?

Qwak nous livre les mémoires de cet incapable d'Albert pour qui, apparemment, il est plus facile de tuer sa femme et ses enfants que lui-même. Cet album sombre raconte la folie de cet homme, sa descente aux enfers, agrémentée de flashbacks permettant ainsi de comprendre pourquoi il est devenu l'homme qu'il est aujourd'hui et comment il est devenu violent. Coincé entre ses souvenirs et son double démoniaque, Albert va tenter malgré tout de sortir de cette spirale. le dessin à l'encre rehaussé de lavis est terriblement efficace, accrocheur et noir. le trait se veut parfois grossier ou agressif lors de périodes plus violentes. le noir et blanc et le jeu d'ombre et de lumière collent parfaitement à cette ambiance glaçante, furibonde et oppressante.

Mémoires d'un incapable... à lire...
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