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Critique de Yaena


Générations poings levés. Tout est dans le titre. GénérationS au pluriel car cette BD traverse les époques et rend hommage aux sportifs qui ont mis à profit leur notoriété pour défendre leurs idéaux, soutenir des causes qui leurs sont chères, ou encore dénoncer les injustices.

Evidemment quand on parle de poing levé on pense tout de suite (NON pas Amel Bent, sportif on a dit !!) à Tommie SMITH qui a payé le prix fort pour son geste. Mais franchement c'était la grande classe : dignité, sobriété, efficacité. Dans la continuité de ce geste l'ombre de Black lives better plane au-dessus de ces planches. C'est triste de se rendre compte qu'après autant de temps on a si peu avancé. La défiance de Casius CLAY alias Mohammed ALI, et l'âme guerrière de Surya BONALI forcent l'admiration et on se demande comment c'est possible que des sportifs comme Colin KAEPERNICK en soient encore à devoir poser un genou à terre pendant l'hymne Américain pour protester contre les violences policières envers la population noire. Ce n'est pas comme si on venait de découvrir le problème !

Non seulement les vieilles batailles s'éternisent, mais de nouveaux combats viennent s'ajouter. Megan RAPINOE refusant, à raison, de dissimuler son homosexualité, Marcus RASHFORD, se battant pour que tous les enfants aient au moins un repas correct par jour, Caster SEMENAYA devant faire face à ceux qui contestent son genre… oui oui vous avez bien lu. Et sur la base de quelles preuves ? La dame court trop vite et elle est trop musclée pour être de sexe féminin ! Je ne savais pas qu'on pouvait être présumé homme jusqu'à ce que l'on est prouvé le contraire ! Heureusement il y a les organisateurs des compétitions pour penser à tout, et surtout aux contrôles de sexe. Réservés exclusivement aux femmes, évidemment. Et on vérifie aussi que ce ne sont pas des sorcières ???

Si l'idée de départ m'a tout de suite emballée, j'ai regretté les dessins qui ne m'ont pas séduite du tout et l'écriture pas toujours facile à déchiffrer. Format oblige les histoires (au nombre de 10) ne peuvent pas entrer dans le détail et inévitablement on survole des vies sur lesquelles on aurait aimé en savoir plus, ce qui est frustrant.
Un bilan mitigé donc mais qui penche quand même plus du côté positif de la balance.

Merci à Babelio et ses célèbres et attendues Masses Critiques et aux Editions MARAbulles pour cette découverte.
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