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Critique de marina53


Un jeune homme, en plein hiver, sous la neige, sac sur le dos, déambule dans les rues, non loin du port, à la recherche d'un endroit où il pourra se réchauffer. C'est dans l'Auberge du Souffleur emplie d'hommes qu'il pénètre. Aussitôt, il demande une chambre pour la nuit. le tenancier lui apprend qu'il n'y en a plus une seule de libre mais qu'il peut partager le lit avec quelqu'un d'autre. Qu'importe puisqu'il part bientôt à la pêche à la baleine et qu'il faudra bien qu'il s'habitue à la promiscuité. le tenancier lui explique que le harponneur est parti "vendre sa tête". Il le conduit dans la chambre où le jeune homme, peu rassuré, attend couché le retour de son compagnon d'infortune.Arrive alors Queequeg, un cannibale tatoué, une hache à la main, inquiet et effrayé de trouver un homme à ses côtés. le patron du bar les rassure tous les deux. le lendemain, les deux hommes se rendent compte qu'ils souhaitent embarquer dans un bateau pour chasser la baleine. Ils arpentent les rues de la ville, s'arrêtent dans une église puis se dirigent vers le port. Voyant le Pequod, ils demandent à voir le capitaine. Mais, c'est le capitaine Peleg qui s'occupe du recrutement, le capitaine Achab, n'ayant plus qu'une seule jambe, se déplace peu. Malgré son manque d'expérience, le jeune homme sera retenu ainsi que Queequeg qui semble manier le harpon habilement. Mais, ils ne se doutent pas que Achab, blessé par Moby Dick, veut, quelque soit le prix à payer, se venger de ce cachalot blanc...

Chabouté change cette fois de registre et met en image le roman de Herman Melville, reprenant en introduction de chaque chapitre un extrait de ce classique. Revisité à la sauce Chabouté, cela donne une autre dimension car l'auteur n'a pas son pareil pour retranscrire les émotions et donner un sens si particulier aux choses parfois banales. L'ensemble est très bien construit et bien amené, le personnage du capitaine Achab des plus inquiétants. Usant et abusant de ce noir et blanc si sublime, de ces planches silencieuses ou de ce découpage graphique si précis, l'on reconnaît immanquablement sa patte. La mise en place des éléments est un chouia trop longue à mon goût et il m'a manqué son petit côté sentimental, tendre, humain ou bien ses dénouements dont il a le secret. Les inconditionnels de Chabouté devraient cependant y trouver leur compte.

Moby Dick... à l'abordage !
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