>
Critique de blamblinou
J'avais vu beaucoup d'avis positifs sur cette BD avant de la lire. Et puis elle évoque un sujet qui me concerne de près : être complexée par une trop grosse poitrine. J'étais donc à peu près sûre d'aimer. Et en fait, grosse déception.
L'autrice retrace son parcours de femme. Jeune ado, elle réalise vite que sa poitrine en pleine croissance va tant et si bien continuer sa croissance qu'on ne voit qu'elle, puisqu'elle se retrouve avec un bonnet E. Remarques jalouses des copines, regards libidineux des hommes, difficultés pour s'habiller... Toute cette partie est très bien retracée. Et comme beaucoup de femmes dans son cas, notre jeune femme se réfugie dans la nourriture : en effet cela devient facile de prendre du poids pour que cette forte poitrine puisse se fondre dans la masse.
Quelques années passent, et là le constat s'impose. Cette trop grosse poitrine, ce corps plein de graisse, elle n'en peut plus. Elle se lance donc dans un gros rééquilibrage alimentaire, pour retrouver une silhouette qui lui convienne.
Et c'est là que ça devient difficile à lire pour moi. J'y ai trouvé une forme de grossophobie. On trouve des phrases disant qu'elle était fière de réussir là où tant d'autres échouent, dans la perte de poids. Elle diabolise tout ce qui est malbouffe, et là où le rééquilibrage alimentaire permet normalement quelques gourmandises, elle ne jure plus que par les légumes... Ces passages disant que ce n'était pas un régime, et pourtant montrant clairement que c'en était un m'ont gênée... Et quelques pages plus loin, lorsque son objectif de poids est atteint, le dessin change du tout au tout. Là où elle se représentait avec un visage peu harmonieux quand elle était grosse, son visage devient séduisant une fois qu'elle est mince. le nez est plus fin, les yeux aussi... Comme si le surpoids rendait moche ?
Surtout, je croyais lire une BD sur l'acceptation de soi. C'est en fait une injonction à changer, à maigrir et avoir une poitrine "normée".
L'autrice retrace son parcours de femme. Jeune ado, elle réalise vite que sa poitrine en pleine croissance va tant et si bien continuer sa croissance qu'on ne voit qu'elle, puisqu'elle se retrouve avec un bonnet E. Remarques jalouses des copines, regards libidineux des hommes, difficultés pour s'habiller... Toute cette partie est très bien retracée. Et comme beaucoup de femmes dans son cas, notre jeune femme se réfugie dans la nourriture : en effet cela devient facile de prendre du poids pour que cette forte poitrine puisse se fondre dans la masse.
Quelques années passent, et là le constat s'impose. Cette trop grosse poitrine, ce corps plein de graisse, elle n'en peut plus. Elle se lance donc dans un gros rééquilibrage alimentaire, pour retrouver une silhouette qui lui convienne.
Et c'est là que ça devient difficile à lire pour moi. J'y ai trouvé une forme de grossophobie. On trouve des phrases disant qu'elle était fière de réussir là où tant d'autres échouent, dans la perte de poids. Elle diabolise tout ce qui est malbouffe, et là où le rééquilibrage alimentaire permet normalement quelques gourmandises, elle ne jure plus que par les légumes... Ces passages disant que ce n'était pas un régime, et pourtant montrant clairement que c'en était un m'ont gênée... Et quelques pages plus loin, lorsque son objectif de poids est atteint, le dessin change du tout au tout. Là où elle se représentait avec un visage peu harmonieux quand elle était grosse, son visage devient séduisant une fois qu'elle est mince. le nez est plus fin, les yeux aussi... Comme si le surpoids rendait moche ?
Surtout, je croyais lire une BD sur l'acceptation de soi. C'est en fait une injonction à changer, à maigrir et avoir une poitrine "normée".
