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Critique de Alfaric


Je le redirai à chaque tome, pour apprécier la série "Vasco" à sa juste valeur il faut accepter les us et coutumes de la BD franco-belge à l'ancienne ici version Hergé (et/ou être passionné d'Histoire, franchement ça aide beaucoup), donc pas la peine de râler sur tel ou tel truc qui appartiennent à une autre époque de la bande dessinée où les auteurs n'avaient guère leur mot à dire face aux préjugés d'une autre époque encore plus ancienne à laquelle appartenaient leurs éditeurs… Voilà pour la mise au point !


Ce tome 12 intitulé "Les Princes de la Ville Rouge" et publié en 1993 l'auteur renoue avec le format stand-alone mais aussi avec la grande période des Alix plus tragiques et plus dépressifs tu meurs (ici en s'inspirant de l'album intitulé "L'Empereur de Chine").
Pour un stand-alone Gilles Chaillet s'en sort ici pas mal du tout… En 2 pages il parvient à faire sortir Koukatchin du récit sans passer pour un goujat misogyne (suivez mon regard du côté de Jack Vance), et en 4 pages il poe les base du récit entre cosy mysteries à la Agatha Christie et aux "Rois Maudits". le Grand Khan Toghan Temür n'est plus capable de régner, ces 2 épouses Organa et Yurak se crêpent le chignon sous le regard de la reine-mère et du giton Bektor… Timour 100% mongol est trop jeune pour régner, Bouqua 50% mongol 50% coréen à l'âge requis mais pas le le degré de métissage requis pour être accepté par le armées mongoles alors que les nationalistes chinois du Lotus Blanc sont en train de tailler des croupières à l'Empire Mongol… Et l'auteur prend le temps de nous montrer les ravages matériels et humains d'une révolte qui prend la forme d'une guerre presque civile : l'injustice mène à la colère, la colère à la violence, la violence à la radicalisation, la radicalisation au fanatisme… Je ne comprends pas que les gouvernements ne comprennent pas cela !
Face au game of thrones de la Cité Interdite Vasco est complètement perdu, entre un empereur chelou, des épouses jalouses, des héritiers inégaux, des rebelles aussi violents que triomphants, des loyalistes qui s'arrachent les cheveux, et un reine-mère prête à tout et au reste pour remettre de l'ordre dans la Dynastie Yuan.
Vasco arrive au mauvais endroit au moment et tout est écrit d'avance. L'album est trop court pour développer les fausses piste du général Bayan accusé de tous les maux, du giton Bektor accusé d'autres maux, et la 2e épouse et son fils auteurs et cibles de moult calomnies et intrigues. Au bout du bout Vasco en sait trop pour son propre bien, mais van Loo se sacrifie pour lui offrir une chance de s'enfuir : nous somme dans une série qui sait soigner ses « sorties » ! (dommage encore une fois que sur indication de l'éditeur Vasco développe un côté moralisateur occidental un peu horripilant)


PS : le fait que sur Babelio Sachenka soit le seul en plus d'être canadien à avoir chroniqué cette série historique à tous les sens du terme de la BD franco-belge est à la limite du scandale !
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