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Critique de Sachenka


La mort blanche, c'est la deuxième partie d'un volet de deux tomes des aventures de Vasco, le célèbre banquier lombard. Ceux qui n'ont pas lu la première auront de la difficulté à s'y retrouver au début, surtout que l'intrigue est complexe. Pour résumer très, très sommairement, en négligeant toutes les intrigues secondaires, on accuse le jeune homme d'avoir volé le trésor destiné à payer les troupes de du Guesclin en train de guerroyer en Espagne contre Pedro de Castille et les Maures. Vasco dénie tout mais les preuves contre lui s'accumulent. Est-ce qu'il aurait renié sa parole et ses principes, lui, toujours si foncièrement honnête et chevaleresque ? Ce serait du jamais vu ! Même pour les beaux yeux de la princesse Sophie… Impossible, il doit y avoir une autre explication.

Je ne me suis pas ennuyé quand j'ai lu La mort blanche, mais je ne peux pas dire que je l'ai beaucoup aimé non plus. D'abord, l'auteur-dessinateur Gilles Chaillet tourne plusieurs coins ronds. Par exemple, quand le jeune homme réussit à s'échapper – il ne pouvait en être autrement –, il tombe sur la jolie Manuelita, dont la famille est impliquée dans cet imbroglio. Puis quand des maures le mènent directement à son frère. le hasard fait trop bien les choses… tellement que ça en devient difficile à croire.

La présence de son frère Lorenzo Baglioni et de la princesse Sophie m'avait intéressée. J'en suis toujours ravi, je croyais ne jamais me lasser d'eux mais, plus j'y prense, plus ils agacent. C'est que, en vingt-trois tomes, ils n'ont jamais évolué. Lorenzo joue les troubles-fêtes et complote souvent dans le dos de son frère (parfois même il se sert de lui à ses dépens), bien qu'il ne veuille pas mettre sa vie en danger. Quant à Sophie, elle est obsédée par un seul désir, s'assurer que sa famille puisse récupérer le trône byzantin. Rien n'a changé depusi tout ce temps et je trouve que c'est un peu dommage.

Au moins, le fait d'avoir tous ces individus avec des agendas variés (et opposés) qui cherchent à s'emparer du trésor ajoute de l'intérêt. Un vrai jeu du chat et de la souris.

Sur une note plus positive, j'ai adoré comment Gilles Chaillet a dessiné l'Espagne. Je n'y suis jamais allé mais les images sont celles que je me fais de ce beau pays. Autant les jardins princiers que la nature sauvage. D'un côté, ces plaines dorées, avec des châteaux, des moulins et des maisons de chaux. de l'autre, ces reliefs montagneux avec des ravins remplis de roches, de broussailles et où de petits cours d'eau serpentent. Joli. Même après autant de tomes, les coups de crayons du dessinateur me continuent à me plaire.
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