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Critique de Alfaric


Il y a tellement de récits de la série Vasco qui auraient mérité plus de 48 pages, alors que ce diptyque constitué de "La Mort Noire" et de "La Dame Blanche" est truffé de péripéties de remplissage pour atteindre 96 pages… Soupirs, d'autant plus qu'après un très bon tome 21 c'est carrément la douche écossaise !

Bon ben Vasco s'est fait rouler dans la farine par Sophie et Lorenzo exactement de la même manière que dans le tome 3 : ou c'est un gros blaireau, ou on prend les lecteurs pour des cons et les lectrices pour des connes… Il est accusé de trahison, et pour prouver son innocence il doit confondre les vrais coupables du vol des 200000 pièces d'or avant que la présence française en terre espagnole ne tourne mal (refrain bien connu). Alors qu'il était à l'agonie dans son cachot, il réalise une évasion spectaculaire digne des plus grands classiques des films de cape et épée. C'est ainsi qu'il se retrouve chez Manuelita Escobar, fille de l'agent de Lorzenzo à Tolède. Ça alors, quel hasard ! le blonde aux yeux bleus a le feu au cul, et passe 10 pages à se déshabiller et à se caresser pour chauffer notre héros : on est chez Gilles Chaillet ou chez Milo Manara ? Malgré les conseils et les recommandations de Vasco elle assiste au Château de Belmonte au viol d'une servante par des soudards avant de manquer de se faire elle-même violer par lesdits soudards (cela refroidit grandement ses ardeurs, mais pas trop longtemps non plus puisque quelques pages plus tard elle va redemander à notre héros de la déflorer)… Que tout cela est RIDICULE ! Soupirs !!! *
Bon au final Vasco tombe sur Lorenzo qui ne ressemble pas à grand-chose et sur Sophie qui ne ressemble à rien du tout (sauf peut-être à un cosplay de la Nävis de la série SF Sillage). Il y a une grosse partie de poker menteur qui dure 8 pages car l'or de la Banque Tolomei est convoité par tout le monde : par Bertrand du Guesclin pour se débarrasser des Écorcheurs et pour installer ce gros con d'Henri de Trastamare comme Roi, par le Roi Pedro qui veut sauver sa peau, par le Commandeur de Croyants de Grenade qui lui aussi veut sauver sa peau, par Vasco pour prouver qu'il n'a pas fauté, par Sophie qui veut reconquérir son trône, et par Lorenzo qui veut faire aboutir ses projets personnels. Alors oui la Team Vasco parvient à s'enfuir de Séville avec le magot, mais ensuite c'est chacun pour soi. Et c'est là que Lorenzo nous explique pompeusement qu'il a manigancé tout cela pour forcer Abou Saïd à lui remettre le morceau d'une carte au trésor carthaginoise pour gagner fortune et gloire ! Sauf que tout cela aurait dû être conté dans un remake de "L'Île maudite" de Jacques Martin qui n'a jamais vu le jour… Soupirs...

* Bon la Loi du 16 juillet 1949 sur les publications jeunesse d'inspiration pétainiste est toujours en vigueur (que voulez-vous, les législateurs passent tellement de temps à boire, à manger, et à baiser qu'ils n'ont pas eu le temps en 70 ans de l'abroger), donc soit on considère que les bandes dessinées c'est pour les enfants et les teubés et tout ce bouzin aurait dû être censuré, soir on considère que les bandes dessinées c'est pour tout le monde et pour être cohérent il aurait fallu que Vasco et Manuelita finissent enfin par coucher ensemble bordel de merde !!!


PS : j'ai envie de dire haut et fort que la BD franco-belge classique a vécu et qu'il faut arrêter de la faire vivre sous perfusion pour faire du pognon car tout le monde voit que les albums les plus récents n'ont aucunement la qualité de leurs glorieux aînés… Pitié arrêtez les éditeurs, au alors prenez votre courage à deux mains et repartez de zéro avec des projets neufs avec des artistes novateurs (on peut reprochez beaucoup de choses à "Alix Senator" par exemple mais au moins on fait du neuf qui fait plaisir et qui tient la route, et pas du réchauffé insipide tombant trop souvent dans le RIDICULE)
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