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Critique de Dodoz


Savoureux pour le fan de rock, totalement opaque pour le quidam? En effet, je me demande comment un non amateur d'un certain type de musique peut apprécier (voire même comprendre) ce roman qui se lit plutôt comme un essai sur la culture populaire des USA au tournant des années 80 et 90, fiévreux et parfois abscons comme un de ces articles d'antan d'Yves Adrien, Alain Pacadis, ou l'écriture gonzo de Lester Bangs ("Fuck" est d'ailleurs dédié à Christian Lebrun, rédacteur en chef de Best récemment décédé à la sortie de ce livre). Les références musicales plus ou moins codées abondent (jusque dans les titres des chapitres) et reflètent une époque charnière sans trop le savoir, tels ces faux Mötley Crüe (jusque dans les noms des membres du groupe ou titres de chansons dérivés des vrais) qui remplissent les stades en un clin d'oeil et dont personne (et certainement pas Laurent Chalumeau) ne se doute que la révolution alternative rock, initiée par l'ascension progressive dans les charts de Jane's Addiction, Faith No More ou Red Hot Chili Peppers à la fin des années 80 va prendre un envol brutal peu après la sortie de ce "Fuck" sous l'impulsion de Nirvana, Pearl Jam et consorts, et temporairement signer un sérieux coup d'arrêt au son et aux valeurs du Crüe et tous ces groupes de "hard FM" (terme uniquement employé en France, mais puisqu'on parle d'un roman français...) qui dominaient alors. Idem pour ces clin d'oeil au hip hop : qui se doutait de la mainmise que cette culture allait avoir à partir des années 90 et encore plus aujourd'hui? Madonna est ici une gloire dont on s'interroge un peu sur la pérennité : elle allait en effet se retrouver dans un relatif creux de vague peu après. C'est culturel, c'est sociétal, c'est une espèce d'instantané fou, une histoire où les référénces se télescopent dans un tourbillon de rock et d'histoire. Encore une fois, sans doute pas pour tout le monde. Mais j'ai aimé.
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