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Critique de JeanLouisBOIS


Dans l'épaisseur de la vie.
Publié en 1927, Les Hommes de la Route apparaît aujourd'hui comme un témoignage du mode de vie principalement rural et des mentalités du début du 20ème siècle. Bizarrement situé vers le milieu du règne de Napoléon III, ce récit nous raconte la construction d'une route de montagne et surtout les conséquences pour les autochtones. C'est le début d'un petit exode rural et aussi d'un changement d'état d'esprit de ces montagnards qui, sous l'influence de leur femme et pour ouvrir un avenir plus sûr à leurs enfants, vont s'installer dans le village de la vallée et laisser leur bergerie pour travailler à la filature. Il s'agit aussi de l'histoire d'une ascension sociale des enfants qui semblent justifier les sacrifices des parents. Mais pour le personnage principal, Combes (et André Chamson), il est douteux que le bonheur soit au rendez-vous.
Ce roman qui entremêle psychologie individuelle et sociologie collective, présente le mérite de mettre en avant les humbles et les sans-voix sans pathos ni condescendance. Cependant on aurait tendance à y voir davantage un témoignage sur un monde révolu où le pouvoir patriarcal en société est à son apogée et le pouvoir féminin reste profondément domestique. Malgré une lecture aisée, souvent agréable et linéaire, on pourra regretter l'absence d'implication de l'auteur dans un roman qui apparaît seulement comme une bonne histoire réaliste, comme un « document sain, humain, rude, âpre, puissant » (quatrième de couverture). J'avoue être resté sur ma faim, peut-être l'évolution des sociétés en cent ans ? Peut-être l'urbanité galopante ?
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