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Critique de Litteraflure


À quoi reconnait-on un bon noir ? À ses nuances de gris.
Rien n'est clair, le brouillard met des plombes à se dissiper et ça peut virer au drame sur une remarque déplacée.
Ne vous fiez pas aux apparences. Les personnages paraissent stéréotypés. Leur tempérament se lit sur leurs tempes et leur jeu, dans leurs joues creusées. Leurs traits physiques sont taillés sur leurs humeurs, mais ce ne sont que des masques (« Debout, c'était un grand bonhomme, un dur. La graisse n'était qu'un surplus de gaieté » ; « La partie supérieure de son visage donnait une impression de sérieux. La partie inférieure disait juste au revoir »).
Dans le roman du génial Raymond Chandler, les flics ont une idée contestable de la loi, les filles apprêtées ne s'embarrassent pas de la morale et Marlowe n'en mène pas large sous ses airs de détective imperturbable.
Les répliques tabassent. Elles tuent plus que les armes à feu. On se jauge, on s'empoigne, on s'étripe dans les dialogues (ex : page 23, 67, 83). Un régal.
« La Dame dans le lac » montre la différence entre un bon roman policier dont les dialogues se prêtent à une adaptation cinématographique et un roman policier bas de gamme qui semble avoir été écrit pour une série télé (espèce très répandue de nos jours).
Je vous conseille cette nouvelle traduction d'un classique des classiques.
Bilan : 🌹🌹
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