AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de koalas


Après avoir lu et apprécié, le retour de Philip Marlowe dans "La blonde aux yeux noirs" de Benjamin Black alias John Banville, me voilà en train de fourrer mon nez dans les polars de Chandler à la rencontre du Marlowe - marlou - original.
Le Grand Sommeil, son chef d'oeuvre... parfait pour se mettre dans le bain de la Californie aux moeurs pas jolis jolis des années 30-40.
Le pitch :
Le vieux général Sternwood fait appel au service du détective Marlowe.
On le fait chanter lui qui n'a pourtant plus beaucoup de souffle,
qui se sent seul - bien qu' entouré mais pas gâté par ses deux filles au sens moral limité,
la blonde Carmen, droguée et allumeuse,
la brune, la soeur ainée mariée, Vivian qui siffle verre sur verre.
Et envolé son gendre irlandais avec qui il aimait bavarder.
Il charge le privé de retrouver le maître chanteur.
Quant à Vivian, elle lui souffle de retrouver son mari disparu.

Un enquête qui va le faire sortir de sa routine, lui faire découvrir la Californie des nantis et des coups tordus , la jolie boucles d'ange et le priver du petit sommeil du juste pour quelques temps...

Cela vaut le coup de s'accrocher à l'intrigue emberlificotée de Raymond Chandler. Un premier roman écrit en 3 mois en utilisant un procédé cannibale qui combine deux de ses nouvelles.
Ce qui peut expliquer le caractère embrouillé de l'intrigue qui deviendra par la suite sa marque de fabrique et son style.
Les personnages de la haute et basse société n'ont pas un sens moral au beau fixe, des bourgeoises décadentes, des petites frappes, patrons de tripots, libraires pervertis...Le climat du livre moins axé sur la violence que sur un mélange de spleen, d'absurdité, de chantages, de magouilles et de crimes.
"Au bout du compte, ce qu'il y a de plus durable, c'est le style ; et c'est le meilleur investissement qu'un écrivain puisse faire de son temps. Les idées sont un poison. Plus on raisonne et moins on crée."
Un roman noir Incontournable pour la première apparition du privé Philippe Marlowe, la lutte d''un homme intègre, pessimiste, désabusé non dénué d'humour noir au sein d'une société corrompue, celle de la Californie.
Sans oublier la traduction de Boris Vian qui ajoute le grain de sel

Et la mayonnaise prends à coup sur

vous serez pas déçu

par ce chef d'oeuvre du noir

Le mot de la fin à Raymond Chandler "Montrez-moi un homme ou une femme qui n'apprécient pas le roman policier, et je vous montrerai un imbécile intelligent - peut-être - mais un imbécile tout de même"


Commenter  J’apprécie          460



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}