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Critique de Ambages


Sur un air de navaja... sincèrement le titre anglais est bien mieux « The long goodbye » car il colle parfaitement à l'histoire. Ce roman fut récompensé en 1955 du prix Edgard Allan Poe et porté à l'écran en 1973 par Altman sous le titre français « Le Privé ».
Pour commencer, il faut s'assoir avec un Gimlet à la main, assez frais de préférence. Et, bien installé dans le fauteuil de cuir usé du bar de l'hôtel, ouvrir un roman quand le soir tombe et que la salle est encore assez vide de monde. J'attends un compagnon de route qui tarde. Alors j'ouvre The long goodbye.
« La première fois que je vis Terry Lennox, il était fin saoul dans une Rolls Royce Silver Wraith devant la terrasse des Dancers. le gardien du parc à voitures avait sorti la Rolls et maintenait la portière ouverte ; car le pied gauche de Terry Lennox pendait à l'extérieur comme si son propriétaire en avait oublié l'existence. »
Merde, ça commence fort. L'ambiance me prend tout de suite, la Rolls, le bar, et la bibine, manque plus que la belle blonde aux longs cheveux, un sourire vague sur les lèvres et j'y suis !
Enfin Marlowe arrive, en retard comme d'habitude. Regarde, je commençais un bouquin d'enfer, lui dis-je en l'invitant à me rejoindre dans ce coin du bar, lumière tamisée propice à la confidence.
Il me répond qu'il connait déjà la fin et commande un Gimlet pour m'accompagner.
On discute de choses et d'autres mais je vois qu'il a un truc qui le chagrine. Je lui demande cash ce qui ne tourne pas rond, ça ce voit quand un mec est dans les embrouilles.
Mais Marlowe préfère le silence. Une fois qu'il a mis les pièces du puzzle en ordre, il se tait. L'amitié c'est ça aussi, le respect du silence.
Alors, je continue ma lecture et il reste. de toute manière, dans cinq Gimlet, on sera gris lui et moi, et le reste, on pourra s'en foutre. Les créatures de rêve aux jambes interminables et aux yeux violets, les petits caïds du coin, les richards qui annoncent la couleur aux flics dont une partie est pourrie... tout ça nous passera dessus.
Avec mon pote, on n'a rien à se dire de plus qu'on ne sache déjà sur cette société.
Trinquons aux meilleurs écrivains qui nous font passer du bon temps ! le reste peut attendre.
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