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Critique de zellereb


Ce livre était à l'origine intitulé « The Long Good Bye », et rebaptisé « Sur un air de Navaja », pour des raisons que je cherche encore. Il ramassait la poussière de mes étagères depuis des années. J'avais acheté en bouquinerie l'édition originale avec la couverture noire de chez Gallimard noir. A l'intérieur, il y avait cachée à l'intérieur une coupure de presse du vendredi 25 Décembre 1992 du Monde appartenant au premier propriétaire. C'est comme ça que je sais que Chandler avait des difficultés à terminer ce roman, écrit sur le tard. (D'ailleurs, un de ses personnages écrivain est dans le même cas) Lorsqu'il avait été publié la première fois en 54 par Gallimard, ce roman avait été tronqué de 100 pages, mais en 92, la maison décida de le sortir en édition intégrale. C'est dans les détails de l'écriture de l'auteur que l'on peut apprécier toute l'étendue de son talent génial qui se trouve dans les digressions, dans les étourderies et les opinions personnelles, autant de choses précieuses qui nous ravissent ici et là.

En effet, Philippe Marlowe, privé sentimental, poseur nonchalant et voyou, observe en silence, et sait qu'une chose peut en cacher une autre. Il se méfie de tout et de tout le monde. Sauf peut-être de certaines personnes qu'il sait inoffensives. C'est d'ailleurs comme ça qu'un soir, il se prend d'affection pour un certain Terry Lennox, saoul fauché, plein de cicatrices sur son visage, mais en même temps très distingué et très poli. Immédiatement, il se promet de l'aider, et ne sait même pas lui-même pourquoi il veut le tirer d'affaire. Par instinct, il sait d'ailleurs qu'il aura des ennuis.

Mais Marlowe a beau avoir de l'instinct, il ne sait pas faire des miracles, et se fait souvent devancer par les événements. C'est ainsi qu'il est embarqué dans une affaire sordide où se succéderont des tas de personnages qui ne sont pas là pour se dire des gentillesses.

C'est très bien écrit, les dialogues sont fignolés, prétextes à de bons mots. le côté mauvais garçon est très présent et l'humour croustillant est absolument magnifique. L'intrigue est emberlificotée, et cela ralentit un peu la lecture. Un très bon roman qui nous fait prendre du temps et du bon temps.
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