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Critique de lagazettebd


28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo avec sa femme Sophie par un jeune nationaliste serbe, vaguement anarchiste et fils de facteur, Gavrilo Princip. Ce dernier fait partie d'une poignée de conspirateurs abrutis et bavards, terroristes de pacotille qui vont se répartir le long du trajet motorisé qu'emprunte François-Ferdinand en tournée d'inspection de manoeuvres militaires.

Tout n'est qu'improvisation, hasard, amateurisme.

L'archiduc n'était pourtant pas destiné à monter sur le trône comme neveu du vieux et rigide François-Joseph (83 ans). Il devient prétendant au décès de Rodolphe d'Autriche tragiquement décédé au château de Mayerling en 1889.

S'il est vrai que la mode à travers le monde était aux crimes politiques (p50), cet acte terroriste, par le biais des alliances, précipite l'Europe entière dans l'enfer des tranchées de la Première Guerre mondiale.

Un procès des protagonistes est organisé en oct 1914 à Sarajevo. Il condamne une partie de ceux-ci à la pendaison en fev 1915. Gavrilo Princip échappant à cette sentence car mineur au moment des faits, va croupir et mourir en prison faute de soins.

Il est donc question des causes, des origines et des protagonistes de ce double assassinat. Mais pas facile de s'y retrouver dans ses narrations parallèles, ses retours en arrière, ses parenthèses malgré tout indispensables... même si le style graphique s'emploie à différencier ces périodes. Contrairement à l'ambition initiale, il est rapidement évoqué l'organisation de la main Noire, Pierre 1er de Serbie, les rôles de l'empire Ottoman et de la Russie... La frustration du lecteur le dispute avec la nébulosité d'un scenario par moment confus. Il est vrai que le contexte historique de cet assassinat l'est tout autant.

Le graphisme comme les couleurs sages et ternes collent remarquablement aux dessins du Petit Journal de l'époque. C'est immersif.
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