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Critique de Meygisan


De retournements de situation il est question dans ce tome. On ne peut pas dire que le scénario progresse dans une direction habituelle, voire classique. Et c'est tant mieux! David Chauvel maîtrise son histoire et souhaite nous dire quelque chose. Et ce quelque chose réside dans le personnage de Onimaku, la seule donzelle du groupe et des péripéties qui l'attendent. Il est nécessaire de comprendre cette histoire à plusieurs niveaux et de plusieurs niveaux il est bien question ici. Il y a d'abord cette satanée mission pour laquelle nos personnages ont été embauchés et qui tourne au vinaigre. Mais ça, nous le savions déjà dans le tome 1. Ce que nous savions également, c'est cette fameuse guerre dans laquelle les Orcs entrent de plein pied après des années voire des siècles d'abstinence. Cette guerre fait donc office de toile de fond et rythme quelque peu le récit. Elle engendre également quelques modifications majeures dans le déroulement de la dite mission de départ. Il y a ensuite la petite histoire naissante d'Onimaku, qui viendra se juxtaposer lentement mais sûrement à l'histoire principale et qui finira par s'imposer comme la véritable histoire. Celle ci prendra véritablement forme au moment d'une révélation importante, ainsi que d'autres, mais concerne une espèce de volonté politique dont l'auteur nous révélera les derrières que tard dans le récit, ceci bien volontairement et bien judicieusement. Et ceci afin de nourrir son propos qui tourne autour de l'utilité de la guerre et de ce qu'elle cache et révèle réellement. Qui en profite? Qui en est victime? David Chauvel aime bien jouer avec les codes et il le fait à merveille dans ce dyptique.
Les graphismes superbes de Jérôme Lereculey finissent de faire de cette bd un incontournable pour qui aime l'heroic fantasy. Dessinateur que je ne connaissais pas et que je vais désormais suivre tant la qualité de son crayon est assurée. La finesse et le détail de ses dessins créent une ambiance tout à fait adéquate au scénario de Chauvel. Seule subsiste cette sorte de candeur ou de naïveté dans son trait, et qui semble être le point commun à pas mal de dessinateurs de fantasy. En effet, je lui reprocherais cette naïveté presque enfantine qu'on retrouve un peu partout ainsi qu'une fâcheuse tendance à faire se ressembler pas mal de personnages humains. Les visages ne sont pas suffisamment bien différenciés et il est parfois difficile de reconnaître tel ou tel personnage.
Mis à part cela, je vous conseille vivement ce dyptique, qui lance admirablement bien la série, et qui plaira à n'en pas douter à tout bon amateur de bd.
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