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Critique de collectifpolar


Aujourd'hui, il faut que je vous parle d'un gros coup de coeur 🖤. Et oui comme cela direct. C'est le premier livre que je lis de Pierre Chavagné. Il s'agit là d'un court roman, même pas 150 pages. Mais il n'en fallait pas plus pour me bouleverser profondément.
Mais alors que nous raconte « La femme Paradis »
Depuis des années, une femme, donc on ignore le passé, vit en ermite dans la forêt. Au milieu d'une nature sauvage, dans des gorges difficiles d'accès. Elle cueille, chasse et pêche pour subvenir à ses besoins.
De la Femme Paradis, comme on la nomme, on sait juste qu'elle a perdu P, son compagnon et que la vie à fait qu'elle s'est retrouvée là, seule, évitant la compagnie des hommes.
Un jour, un coup de fusil détone sur le causse. Là notre héroïne est tout de suite en alerte. Qui dit fusil dit être humain. Qui est cet intru, peut-être même ces intrus qui entre ainsi sur son territoire ?
Car en effet, Elle, qui a été infirmière dans une autre vie, s'est approprié ce bout de terre, entre rivière, et forêt, ce bout du causse où elle a trouvé refuge dans une grotte sombre qu'elle aménage au mieux, qu'elle fait son chez elle. S'appliquant chaque jour qui passe à s'accommoder au mieux à son nouvel environnement sauvage. Fuyant on ne sait qui, on ne sait quoi. Un peu comme une survivante au chaos et à l'apocalypse.
Et en effet, cette intrusion sur son territoire va provoquer une suite d'événements qui va révéler cette femme à elle-même.
Là je ne vous en dis pas plus car je risquerai de divulgacher votre plaisir à découvrir ce fabuleux récit à deux voix.
Le narrateur qui nous parle d'Elle et Elle, la femme Paradis qui peu à peu à travers un cahier de bord qu'elle va écrire suite à cette détonation nous raconte son quotidien, ses pensées, ses craintes, sans envie de garder pour elle ce coin qui jusque-là semble l'avoir sauvée et protégée. de qui, de quoi, là aussi le laisse le mystère intact. Un mystère qui m'a tenu en haleine jusqu'à la toutes dernière phrase.
Car il faut que je vous parle de l'écriture de Pierre Chavagné. Une écriture qui emporte tout sur son passage. On y sent la nature, sa force, ses odeurs, humus des sous-bois, le vent dans les branches, l'eau qui coule dans la rivière. Une écriture qui vous immerge totalement. Un style vif et contemplatif à la fois.
Vraiment ce récit est une pure merveille. Je m'y suis plongée et je me suis rappelée tout le plaisir que j'avais ressenti en découvrant « Et toujours les Forêts » de Sandrine Collette. Il y a cette même urgence, cette même intensité.
Nous sommes là dans une histoire sombre mais pourtant il y a comme une faille qui laisse passer la lumière. Cette luminosité née de la puissance des mots et de la poésie qui s'en dégage. Il y a dans l'écriture de notre auteur des fulgurances qui vous prennent aux tripes. Et la première page donne l'ambiance de ce livre qu'il faut que vous découvriez d'urgence : « Mes souvenirs sont des crépuscules ; aucune de mes histoires n'a de commencement. »
C'est la dessus que je referme ma chronique car comme je vous le disais plus haut il serait dommage de spoiler plus l'histoire d'Elle, la Femme Paradis.
Ce livre avait tout pour me plaire et franchement il a répondu à toute mes attentes et bien plus encore !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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