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Critique de LadyMeredith
« Anamnèse » V.Chevallier
Thème inépuisable et cher à l'auteure, nous voilà une nouvelle fois dans une histoire de familleS au pluriel. Dans un décor qui m'a rappelé le "Pot Bouille" de Zola, elle nous fait pénétrer dans l'intimité de plusieurs familles, voisines, au coeur des années 80, dans un quartier pavillonnaire de la banlieue parisienne, à l'heure où sévit un tueur d'enfants.
A cheval sur 2 époques et à travers le personnage de Ambre, nous voyageons dans le temps et l'espace, à la recherche conjointe des souvenirs de la jeune femme dont la mémoire défaille et du « Loup ».
J'ai adoré !
Outre l'habileté de l'auteure à nous balader de fausses pistes en vrais suspects sans que jamais on ne soupçonne cette vérité qui nous éclabousse à la toute fin, j'ai été séduite par l'atmosphère lourde, pleine de soupçons, qui englue les personnages et le lecteur. Une ambiance pesante, encaissée, eighties, à la « petit Grégory », un huis clos étouffant qui nous prend au piège sans relâche.
La finesse psychologique m'a également conquise. Certes les personnages sont nombreux et il faut beaucoup de dextérité pour les caractériser tous et n'en négliger aucun, certes ils interagissent tous, et il faut de la rigueur pour tirer chaque fil et dénouer des liens en en nouant d'autres sans jamais les emmêler ni nous perdre. Entre 1985 et 2012 chacun vieillit, évolue et là encore, c'est avec maestria que V.Chevallier agit aussi naturellement que le ferait le temps : avec fluidité mais sans concession.
Mention spéciale à Sandro qui, pour moi, n'est pas l'odieux personnage que d'aucun fustigent et qui m'a touchée tant il est lui-même victime d'un amour condamné par la société. Egalement à Romy, Valentine, Pierre, Anthony, abîmés par la vie et dont le rayonnement n'a d'égal que la souffrance passée. Et la résilience, l'optimisme, l'amour qui éclairent tout.
Bref, un coup de coeur, que je recommande ++++.
Thème inépuisable et cher à l'auteure, nous voilà une nouvelle fois dans une histoire de familleS au pluriel. Dans un décor qui m'a rappelé le "Pot Bouille" de Zola, elle nous fait pénétrer dans l'intimité de plusieurs familles, voisines, au coeur des années 80, dans un quartier pavillonnaire de la banlieue parisienne, à l'heure où sévit un tueur d'enfants.
A cheval sur 2 époques et à travers le personnage de Ambre, nous voyageons dans le temps et l'espace, à la recherche conjointe des souvenirs de la jeune femme dont la mémoire défaille et du « Loup ».
J'ai adoré !
Outre l'habileté de l'auteure à nous balader de fausses pistes en vrais suspects sans que jamais on ne soupçonne cette vérité qui nous éclabousse à la toute fin, j'ai été séduite par l'atmosphère lourde, pleine de soupçons, qui englue les personnages et le lecteur. Une ambiance pesante, encaissée, eighties, à la « petit Grégory », un huis clos étouffant qui nous prend au piège sans relâche.
La finesse psychologique m'a également conquise. Certes les personnages sont nombreux et il faut beaucoup de dextérité pour les caractériser tous et n'en négliger aucun, certes ils interagissent tous, et il faut de la rigueur pour tirer chaque fil et dénouer des liens en en nouant d'autres sans jamais les emmêler ni nous perdre. Entre 1985 et 2012 chacun vieillit, évolue et là encore, c'est avec maestria que V.Chevallier agit aussi naturellement que le ferait le temps : avec fluidité mais sans concession.
Mention spéciale à Sandro qui, pour moi, n'est pas l'odieux personnage que d'aucun fustigent et qui m'a touchée tant il est lui-même victime d'un amour condamné par la société. Egalement à Romy, Valentine, Pierre, Anthony, abîmés par la vie et dont le rayonnement n'a d'égal que la souffrance passée. Et la résilience, l'optimisme, l'amour qui éclairent tout.
Bref, un coup de coeur, que je recommande ++++.
