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Critique de oiseaulire


Je n'ai pas beaucoup de goût pour l'auto-fiction, mais les louanges sur ce bouquin étaient tellement unanimes (enfin, presque), on me l'a tellement conseillé, que je me suis laissée influencer, croyant y rencontrer quelque chose de sublime.

Eh bien j'y ai trouvé l'habituel récit de soi plat, très linéaire dans l'esprit (malgré les fréquentes analepses). Des évocations de l'Algérie, comme en marge, mais surtout la détestation-adoration de la narratrice pour sa famille de médecins directeurs de clinique et leur sens des affaires. Et l'évocation rapide de la dépression qui a failli l'engloutir, spectaculaire mais somme toute bien banale.

On parle donc de deuil, bien sûr (c'est le sujet, le père de la narratrice étant mort trop jeune après une vie pas très heureuse, fils et frère peu aimé), mais on y parle aussi beaucoup d'argent, jusqu'à l'écoeurement ; et de sexe, beaucoup de sexe (le mot "cul" serait plus approprié), sans beaucoup d'utilité. Sans doute est-ce à la mode d'être cru (je n'irais pas jusqu'à dire d'être crue, le contraire de cuite ah ah Lacan).

Mais navrée, il y a crudité et crudité : je comprends celle de Houellebecq, car le sexe a une place centrale dans la désespérance de ses narrateurs masculins. Dans "Saturne", disons que c'est plus gratuit, pour la beauté du geste en quelque sorte. La sexualité de maman a l'air de beaucoup intéresser l'auteure. Mais il se trouve que la sexualité de la mère de l'auteure ne m'intéresse pas.

Ah ! et on parle beaucoup de testaments : c'est normal, dans une telle famille c'est important.

Et l'histoire se déroule, encore et toujours, avec ses mille détails, ses anecdotes.

Les personnages ne sont pas sympathiques, c'est le moins qu'on puisse dire, (sauf sans doute le pauvre Harry), rien ne fait vibrer, aucune révélation ne nous attend au détour de la page.

Le style est assez ordinaire.

Des livres sur la déprime, il en existe plein.

Un de plus !


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