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Critique de torpedo


Dans ce dernier opus des enquêtes d'Hercule Poirot, le fameux détective est en pension dans la maison de Styles qui fut le décor de sa première enquête. Physiquement très diminué, perclus d'arthrite, il demande à son ami Hastings désormais veuf, de venir d'Argentine le rejoindre afin de l'aider à résoudre sa dernière enquête.
Hastings doit être les oreilles et les yeux de Poirot, qui se déplace avec difficulté – le plus souvent en fauteuil roulant, ou reste alité. Son jugement est malheureusement en partie faussé par la présence de sa fille Judith et il interprète mal les indices qu'il recueille. Il ne comprendra qu'à posteriori l'identité du véritable meurtrier.

Ce roman a été écrit dans les années 1940, bien que publié en 1975. Cela se sent très nettement à la manière dont Agatha Christie tisse l'intrigue. Agatha Christie choisit de faire mourir son personnage dans cette dernière enquête. Il y est question de relations passées, de l'amitié indéfectible de Poirot et de Hastings. Ce roman est teinté de beaucoup de nostalgie. Je dois vous avouer qu'il me touche à chaque lecture. Et à chaque fois je superpose bien malgré moi les images de l'adaptation télé avec David Suchet formidable dans ce rôle. Plus que dans aucun autre roman, Poirot réfléchit à la notion d'intégrité, d'amitié, de bien et de mal, de règlement de compte, de châtiment divin. Peut-on décider de la vie et de la mort d'autrui, même si celui-ci est un meurtrier ? Sa manière toute personnelle d'affronter sa propre mort est à ce point révélatrice. Un roman donc très sombre qui invite à réfléchir sur la notion de culpabilité.
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