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Critique de Phoenicia


Et voilà. Clap de fin. Baisser de rideau. La fin de Poirot qui a tout de même eu une nécrologie dans le NY Times.

Un détective passionnant, par son intelligence , et très amusant, malgré lui, par son manque d'humilité. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire chacun des romans où il entrait en scène et c'est un peu à reculons que j'ai commencé la lecture de celui-ci. Il est toujours difficile de se dire que notre protagoniste va mourir et on sait, dès le début, que c'est ce qui va arriver.

On a ici un personnage vieillissant, perclus de rhumatismes, le corps fatigué, le coeur tout autant, les traits tirés mais un cerveau toujours intact. de même que ses fabuleuses moustaches!

Le rôle qu'elle lui donne ici, laisse un arrière-goût particulier. On sent un petit décalage avec le caractère habituel. Pour autant, tel que ça l'est amené, on comprend ce décalage.

L'enquête est très psychologique et tourne autour d'un angle très différent, permettant à l'autrice d'instiller une atmosphère malaisante au lieu. Les réflexions de certains personnages sont à glacer d'effroi, nous faisant imaginer le pire. Comme de coutume, on cherche, on spécule, on émet des hypothèses tout en se disant "non ce n'est pas ça, trop facile...". On tombe dans les pièges qu'elle nous tend. Et au final, on finit par être ébahie par la fin

Enfin, et surtout, avec ce titre, on a une sensation de la boucle qui est bouclée. L'enquête se déroule à Style, lieu de la première enquête de Poirot. Lieu de sa rencontre avec Hastings qui est d'ailleurs invité une nouvelle fois à Styles par Poirot lui-même. Qui, comme de coutume sera le narrateur et qui aura surtout le rôle de seconder Poirot dans cette dernière enquête. Son rôle est d'ailleurs plus que secondaire. C'est Hastings qui est au premier plan. Pourtant, en dépit de cela, on n'oublie pas Poirot. On le sait en coulisses, veillant avec son regard de chat, à l'affût du meurtrier. Surtout, page après page, on se demande comment l'autrice a imaginé sa fin.

Un récit, qui comme beaucoup de récit écrit par Agatha Christie, sent la fin d'une époque, la nostalgie. Un peu triste de quitter ce personnage, je me console à l'idée que j'ai tous les romans dans ma bibliothèque, permettant, à l'occasion, d'aller saluer un vieil ami.
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