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Critique de Mermed


On dit que de la manière dont la justice s'exerce aujourd'hui, l'homme riche, fût-il coupable, ne peut jamais être condamné. ... J'amène devant vous un homme qui vous offre l'occasion de rendre à vos jugements l'influence qu'ils ont perdue, de regagner l'estime du peuple romain...le spoliateur du trésor public, le brigand ravisseur de vos droits, la honte et le fléau du pays. Si, au contraire, les immenses richesses de l'accusé triomphent ici de la justice et de la vérité, j'espère montrer du moins que, s'il a manqué à la république un tribunal, un accusé n'a pas manqué aux juges, ni un accusateur au coupable.
Il croit voir tant d'avilissement, tant de corruption dans ces tribunaux composés de sénateurs, qu'il s'applaudit tout haut d'avoir aimé l'argent avec passion, puisque l'argent lui est d'un si grand secours, disant partout qu'avec l'argent il a acheté ce qui était le plus difficile, le temps même de son jugement….il plaçait dans l'argent son unique moyen de salut, persuadé que, cette ressource perdue, il n'en trouverait pas d'autre.

Quoi donc, toute la Sicile, tous ces Siciliens, tous ces négociants, tous ces actes publics et privés sont à Rome, et tout cela ne sera d'aucun poids ? — non, s'il ne plaît au consul désigné. Mais les juges ? ne prononceront-ils pas d'après les délits, d'après les témoignages, d'après l'opinion du peuple romain ? — non : tout dépendra du pouvoir et de la volonté d'un seul.

Les années ont passé,

les moeurs sont les mêmes

et Cicéron reste le plus grand avocat pour toujours...
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