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Critique de Le_chien_critique


Ça vous dit une petite ballade dans l'univers sur quelques éons ?
Et au bout du voyage, la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et le reste que je vous dévoile sans tralala : pourquoi ce titre à la con ?

Liu Cixin nous ayant très gentiment éviter le gros cliffhanger à la fin du tome 2, l'enjeu en début de cette mort immortelle (il me tue ce titre) était assez vague. L'auteur nous prend à contrepied en nous transportant en 1453, durant la chute de Constantinople.
Après cette interlude, l'auteur nous reprend à rebrousse poil en nous narrant les aventures des précédents tomes d'un autre point de vue. La ligne politique paraissait assez claire lors des premiers évènements mais voyons y de plus près. Liu Cixin nous montre le cynisme des dirigeants, qui sous prétexte d'empathie se servent des populations à leur guise. La démonstration est sans bavure a travers l'histoire d'un petit scientifique solitaire déclarant secrètement sa flamme. C'est magnifique de cruauté.

Autant les deux précédents tomes péchés par une certaine froideur dans l'histoire et les personnages, ici les premières pages sont clairement d'un autre style.
L'intrigue principal va se concentrer sur une astrophysicienne, Cheng Xin et son compatriote Luo Ji.
La psychologie des uns et des autres est plus fine et permet de mieux cerner qui est qui, malheureusement vers la fin, les personnages redeviennent plus caricaturaux, voir un peu benêt.

Récit sur plusieurs siècles, cela permet une vue d'ensemble des progrès - ou non - sociétal, économique et scientifique. Mais cela donne aussi un écueil, celui de la répétition : hibernation réveil présentation du nouveau monde lancement de l'intrigue et re-hibernation. Bref, cela casse le rythme et donne parfois l'impression que l'histoire n'avance pas.
Autre écueil, l'auteur nous a habitué à nous balancer des indices incompréhensibles pour les positionner plus tard dans son puzzle. Au tome 3, l'effet de surprise ne joue pas et il faut attendre la révélation.

Ceci dit, son récit crépusculaire sur une éternité de temps permet un émerveillement scientifique, permet de jouer sur tous les registres de la SF, entre utopie, dystopie, avancées majeures. La métaphore se joue à tous les niveaux, individuels, mondiales et universelles. C'est grand, c'est immense, c'est prodigieux. le tout en continuant de nous parler de l'instant présent, de notre humanité, de notre perception des événements, à travers le prisme de l'Histoire, et de ses revirements.
C'est clairement le tome que j'ai le plus apprécié. Et malgré le tragique de l'ensemble, la dernière page tournée, c'est bien un sentiment d'espérance qui prédomine, le sombre se fait lumineux.

Difficile de ne pas parler du titre La mort immortelle. Titre qui a eu des vertus assez positives car il m'a fait étrangement penser à un épisode de Kaamelott, le poème :

Et ben c'est nul. Nul, nul, nul, zéro.
« L'arbre moqueur », déjà ; ils peuvent pas s'empêcher de foutre des épithètes à tout ce qui bouge, ces poètes, même à ce qui bouge pas !
« La fleur goguenarde »,
« L'abeille malicieuse »,
« le roseau pliable »,
« L'ourson rabat-joie ».
Et même, des fois, ils le mettent avant le mot, comme ça, ça fait genre !
«Le gai souriceau »,
« le prompt madrigal »,
« La frisottée moustache » !

Si vous voulez connaitre le pourquoi de ce titre, allez faire un tour sur le site du traducteur
http://gwennaelgaffric.blogspot.com/2018/10/parution-de-la-mort-immortelle.html
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