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Critique de Roadreader


Un mot pour résumé cette lecture ? Ardue. Oui ardue comme peut l'être un problème de mathématique lorsque vos connaissances s'arrêtent à comment écrire boobs avec la calculette casino de votre grand frère.

Pourtant je le présageais plus ou moins que cette lecture allait être exigeante. L'auteur, Liu Cixin, est réputé pour écrire des récits de hard science pointue mais l'engouement des réseaux sociaux et de l'annonce de la future adaptation en série par les showrunners de Game of throne m'avait fait grésiller les circuits.

On va tout de suite évacuer le problème de la quatrième de couverture, le fameux résumé de l'éditeur, car à la place d'un résumé succinct qui attise la curiosité du lecteur on a droit à un récapitulatif quasi complet de l'intrigue. Plus de la moitié de l'intrigue de ce premier volet est révélée en une quinzaine de lignes. Au-delà de l'aspect spoilant d'un tel résumé il induit le lecteur en erreur. En lisant ces quelques lignes on s'attend à passer les 400 pages du roman avec l'héroïne, Ye Wenjie, un certain horizon de lecture se détache clairement.

Croyez le ou non mais cette brave Ye Wenjie est presque un personnage secondaire dans ce premier tome de la trilogie. En vérité on va surtout suivre un chercheur nommé Wang Miao et très vite le problème du résumé dilvugacheur va se poser. En effet ce brave scientifique va passer les deux tiers du livre à se demander dans quel pétrin il s'est fourré mais le lecteur le sait déjà grâce à la délicatesse de l'éditeur qui a pris soin de lui révéler les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Tous les passages où Wang Miao doit remettre en cause ses convictions scientifiques et se confronte à des questions sans réponses tombent donc à l'eau et gâche le plaisir de lecture lié à la découverte progressive de l'intrigue.

Au-delà de ce détail qui compte beaucoup pour moi je dois avouer que le style aride de l'auteur n'a pas trouvé d'échos en moi. Ye Wenjie possède une psychologie complexe mais le personnage reste cependant assez froid. Wang Miao, quant à lui, reste assez plat en matière de développement, il est surtout là pour servir de miroir au lecteur dans sa découverte des ramifications de cet univers complexe.

Car complexe la lecture l'est sans aucun doute possible. Notamment lors du dernier tiers qui exige de mobiliser tout son attention pour comprendre les enjeux terribles qui se mettent en place. Mais ce sous-genre de la science-fiction a besoin que ces éléments purement scientifiques soient emmenés par des personnages attachants, ce qui n'est malheureusement pas le cas ici.

Voilà donc une lecture à côté de laquelle je suis passé. Nul doute qu'une meilleure gestion de la quatrième de couverture m'aurait permis de m'immerger différemment et de passer outre l'exigence scientifique.

Résumé: plutôt que de vous faire l'affront de reproduire ici le résumé éditeur je vais vous écrire mon propre résumé, ce qui vous évitera peut-être la déconvenue que j'ai vécu.

En pleine révolution culturelle, la jeune scientifique Ye Wenjie se retrouve mis au ban de la société, catalogué comme dissidente elle se retrouve affectée à un base militaire secrète dont le véritable objectif lui restera dissimulé pendant des années.

38 ans plus tard le scientifique Wang Miao, spécialiste en nanomatériaux, est approché par les services de renseignements chinois pour enquêter sur une vague de suicide qui touche la communauté scientifique. Tous avaient été approchés par une association scientifique qui sélectionne ses membres sur des critères strictes. Très vite Wang Miao voit sa propre vie menacée et va devoir remettre en cause toutes ses convictions scientifiques pour espérer s'en sortir vivant.
Lien : https://culturevsnews.com/
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