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Critique de Marpesse


Bernard Clavel est un auteur qui est injustement oublié.
Dans Histoires de chiens, il y a d'abord Kouglof, le chien capturé par les Prussiens pendant la guerre de 1870 et qui rêve de retourner à la ferme française où se trouvent ses maîtres aimants.
"Pauvre Léon" est un chien qui ne se rend plus chez ses maîtres et se laisse nourrir par le narrateur qui s'attache à lui. Le texte montre la cruauté humaine, qui tient en quelques mots :

"Il n'allait presque plus chez ses maîtres. Ils l'ont tué.
- Quoi? Ils lui ont foutu un coup de fusil?
- Non, les cartouches coûtent cher... Ils l'ont pendu".

"La chienne Tempête" raconte l'histoire d'une chienne qui se fait adopter par un jeune mousse et un cuisinier. Ils sont plusieurs à tenter de la cacher à bord, contre l'avis du chef. Ce qui lui vaut de devenir la mascotte du bateau, c'est sa façon de prédire les tempêtes.

"Vieux Dick" est une histoire cruelle et triste, elle aussi. Un vieux chien qui vit dehors assiste à l'adoption d'une petite chienne par ses maîtres : elle a tous les droits. Lui, on le laisse dehors, on le punit, on le délaisse.

Dans "Le Chien de combat", Clifden, un molosse attachant et imbattable, aime rapporter à ses maîtres moutons et brebis. Il croise la route d'une mauvaise personne, William le Rouge, qui le capture et le maltraite afin d'en faire un chien de combat.

"Akita" montre aussi la méchanceté des hommes. Ce chien japonais est enlevé par des trafiquants. Il fait tout pour s'échapper et, à son retour, il se fait battre par son maître qui a déjà adopté un doberman et le punit pour sa fugue. le chien parvient à s'échapper, mais sa fidélité le pousse à veiller sur la famille tous les jours, en faisant le tour du pâté de maison, jusqu'à se laisser mourir.

Dans ces histoires simples, écrites par quelqu'un qui semblait bien connaître les chiens, leur psychologie, leurs réactions, on a le portrait en creux de la méchanceté humaine. Le chien, maltraité, ne cherche pas la vengeance. Il est même parfois à l'origine de la "rédemption" de certains individus.
Malheureusement, bien que les histoire soient très agréables à lire, on referme le livre en colère, très remonté contre l'espèce humaine qui, malgré quelques bonnes personnes dans le livre, paraît totalement insauvable.
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