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Critique de Zirkawicca


Ca doit bien faire + d'1 mois que j'ai terminé la lecture de ce roman et pourtant, toujours pas l'ombre d'une critique de ma part. Généralement quand je tarde autant, c'est pas bon signe... Et ça se vérifie encore une fois: ce livre a une très jolie couverture mais à part ça, dans l'ensemble il m'a sévèrement gonflé. Une écriture poussive et pas naturelle, pleine d'incohérences et digne d'un film de série B genre "Komodo VS cobra". Avec en prime une bonne (et inutile) dose de romance totalement "guimauvesque" et surjouée.

Dès le début on nous bombarde de combats totalement bidons entre un homme et un anaconda, un homme et un jaguar, et on nous fait bien comprendre que les personnages ont des "petits noms" et que ceux-ci seront utilisés tout au long du récit: Nathan devient ainsi "Nate" et Manuel "Manny". J'ai trouvé ça super gnan-gnan, et ce n'était que le début... L'auteur s'est un minimum documenté sur la jungle amazonienne et il tient vraiment à nous le faire savoir, ce qui donne des phrases très bizarres du genre (p41): "Nate reconnut la mixture. Il avait assisté le chaman lors de la préparation du woorari, le curare, poison mortel issu de lianes de la famille des ménispermes". Ou encore (pour le plaisir), p42: "Une odeur d'encens amer dérivé du chanvre chatouilla les narines de Nathan". Voiiiilà, on va s'arrêter là, hein. Des comme ça, y'en a à la pelle ici, l'auteur a voulu caser toutes ses connaissances (d'ailleurs souvent douteuses) aux forceps, mais ça coince carrément, sans mauvais jeu de mots!

Tout sonne super faux, et je n'avais qu'une hâte: que l'expédition commence enfin. J'osais espérer qu'elle relève un peu le niveau. Dans l'ensemble, on peut dire que c'est le cas. Les péripéties du groupe d'explorateurs sont souvent tirées par les cheveux, toujours dans l'absurde et le grandiloquent, mais au moins il y a de l'action. Pour peu qu'on fasse abstraction des nombreuses incohérences rencontrées, "ça déménage", et ça donne la force de continuer cette laborieuse lecture.

On peut reconnaître à l'auteur une imagination fertile et le fait qu'il aille au bout de ses idées (le microcosme préhistorique, la maladie et l'autopsie de Clark, la description des insectes et de leurs ravages...) Je dois bien reconnaître que certains moments étaient pas mal, ce qui fait que je ne mets pas non plus la note minimale.

Allez, juste parce qu'au fond on aime ça,encore une petite perle, de celles dont James Rollins a le secret: (p166): "Ses yeux noisette tirant sur le bleu"... No comment. Même les discours sont bidons: 2 fois Kelly parle à sa fille par Skype, et 2 fois elle dit en gros la MEME chose (p80 et p191, j'ai vérifié...) + on avance dans le récit, + Nathan et Kelly se rapprochent et ce jusqu'à l'overdose... "Son amant", "sa bien-aimée", "les lèvres torrides de Nate"... Pfffffff!!! Ah oui, et puis il faut arrêter maintenant avec cette expression en mousse utilisée à tout bout de champ: "soupir aux lèvres". On est d'accord, ça n'existe pas et c'est physiologiquement compliqué.

Le personnage de Tshui m'a laissé très perplexe. Sans trop en dire, elle est... spéciale, et je crois qu'elle me fait surtout pitié malgré ses grands airs. L'auteur jongle entre réaliste, fantastique et SF sans parvenir à se décider, et le résultat est pour le moins inégal. Bref, une lecture décevante mais qui aura eu le mérite de me faire rire (de dépit, au bord de la crise de nerfs, mais rire quand même). Et vu les critiques que j'ai pu lire, beaucoup ont aimé. Donc si le coeur vous en dit... Personnellement, mon exemplaire risque de passer de nombreuses années à prendre la poussière dans un coin. Je m'en souviendrai sûrement un bon moment, mais pas pour les bonnes raisons! Je terminerai avec une phrase, d'une profondeur reflétant à elle seule ce roman, (p502): "Oh! Tu ne m'auras pas, enfoiré!" XD
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