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Critique de capillo


Elle est pas facile à rédiger, cette critique d'un livre pour lequel j'aurais aimé être l'auteur, et parce que je « suis » le personnage principal.
Oui, je suis Wade Watts, ce jeune homme banal, physiquement, scolairement, émotionnellement, socialement, qui ne vit sa véritable vie qu'à travers un monde imaginaire qu'on appelle la pop culture.
Wade est un geek, un nerd ; moins la culture des jeux vidéos, je suis Parzival. Et son histoire personnelle, lui qui découvre in fine une certaine beauté dans le monde réel, fait écho à la mienne.
Arrêtons là l'auto centrisme, ça n'intéresse que moi et je ne suis pas le sujet.
Tout ça pour dire que Player One s'adressera à l'histoire de chacun pour peu qu'il ait grandi dans ces années 80 qui encore aujourd'hui, plus que jamais aujourd'hui, constituent un bloc culturel qui paraît - à tort certainement - n'avoir jamais été égalé.
D'ailleurs, Ernest Cline, malgré toute la nostalgie de son écriture, sous-entend l'idée que l'innovation de cette période a conduit, aussi bien culturellement que politiquement et socialement, à l'effondrement de la société par la perversion de ces avancées, par l'argent notamment ( et ce fameux quart d'heure de célébrité warholien).
On pourra reprocher à l'auteur une utilisation de la référence un peu trop facile, se contentant souvent de dire « c'est comme dans tel ou tel film ou jeu vidéo », laissant finalement peu de place à la propre découverte de ces références - quand le clin d'oeil est appuyé il perd un peu de sa substantifique moelle. Malgré cela, la structure de l'histoire, la narration, fonctionnent idéalement, même s'il reste un gros passage à vide au milieu du livre (entre les deux premières clés).
On comprend parfaitement enfin ce qui a tapé dans l'oeil de Spielberg, metteur en scène d'une adaptation folle et ô combien supérieure au matériau d'origine - la pop culture y est principalement cinématographique et musicale. le principal artisan des années 80 y dresse son propre miroir dans ce qui constitue un pur chef-d'oeuvre d'une richesse dingue.
Alors merci à toi, Ernest Cline !
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