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Critique de umezzu


Le couple Clinton se reconvertit en écrivains policiers, ou en assistants écrivains policiers : après Bill, c'est au tour d'Hillary de proposer un polar coécrit avec un grand nom, la canadienne Louise Penny.
Autant aller directement à l'essentiel : le fruit de ce double travail n'est pas à la hauteur de ce que Bill et James Patterson avaient pu faire.

James Patterson avait utilisé intelligemment dans le président a disparu ce que Clinton proposait, avec ses souvenirs de la Maison Blanche et son expérience de la sécurité rapprochée accordée aux anciens présidents des USA. le livre était un bon thriller. La fille du président, second tome, était encore meilleur, plus vif, plus rythmé. Les deux livres essayaient d'être réalistes et y parvenaient largement.
La grosse déception de cet État de terreur tient justement dans le manque de réalisme. On découvre une secrétaire d'État (en France on parlerait de ministre des affaires étrangères), récemment nommée par un président qui ne lui fait pas confiance, et qui va devoir faire face à un complot mené par des terroristes armés de bombes nucléaires made in Pakistan. La dame – qui évidemment a beaucoup d'Hillary – va se précipiter dans les pays les plus opposés au États-Unis pour tenter de découvrir ce qui se trame. C'est un peu là que le bât blesse : Ellen (c'est son nom) fait preuve de pas mal de naïveté et ne semble pas très avisée sur le contexte international. Elle se jette souvent dans la gueule du loup, accompagnée de son amie de toujours.
Plus ennuyeux, Louise Penny et Hillary Clinton choisissent de mettre en avant un complot interne auquel est lié le précédent président, un milliardaire qui vit dans son domaine de Floride, entouré d'extrémistes, prêts à tout, y compris à renverser la démocratie, pour triompher. La ressemblance avec un dénommé Donald et ses frasques est évidente. Ça sent le règlement de comptes politique plus que le sens du thriller géopolitique.
Les deux écrivaines jouent d'ailleurs énormément sur l'idée de la trahison : un coup le traître est assurément untel, mais non, deux pages plus loin c'est un autre, avant de retourner la situation trois pages plus tard, et de revenir au point de départ au chapitre suivant. le procédé utilisé à n'en plus finir est lourd…

État de terreur se veut un divertissement, co-écrit par deux femmes qui se connaissaient avant ce livre (au moins l'idée des éditeurs se basait sur une certaine logique), mais il n'atteint pas le niveau de ce que d'autres ont déjà fait (à commencer par l'époux d'Hillary).
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