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Critique de gill


Yvon et son père Bréhan viennent de prendre leur quart sur le phare du Maudit.
Ils sont, pour un mois, isolés du monde, sur le phare le plus sauvage de Bretagne, éloignés de deux lieues en pleine mer, plantés sur un rocher isolé que ces messieurs de l'administration n'abordent que dans une corbeille au bout d'une corde qui vient les pêcher dans la barque, secoués, sur le dos des lames comme un plat de fayots dans les pattes du maître coq.
Ils sont seuls. Et dehors, la tempête fait rage.
Yvon est mélancolique. Il songe à son frère Pierre, disparu en mer, et à Marie, la jeune fille qu'il aime et qui l'attend sur le continent.
Soudain, Yvon se sent la poitrine dévorée par une fièvre qui ne l'empêche, pourtant, pas de grelotter. Les reflets du cuivre, fraîchement astiqués lui blessent les yeux. Il a soif mais ne peut arriver à porter l'eau jusqu'à ses lèvres.
Il est inquiet, car il a été mordu, l'autre jour chez le cousin Santec, par Tobie le chien de la maison.
Son père lui apprend que la bête, enragée, a été abattue depuis.
Le tête à tête tragique du père et du fils condamné durera une partie de la nuit. de cette nuit terrible de tempête formidable qui drosserait, sur la côte, les bateaux désorientés si le gardien du phare ne faisait, malgré tout, son devoir....
Ce drame, en un acte, très court est peut-être la pièce de théâtre la plus célèbre du répertoire du Grand Guignol. Il fut représenté pour la première fois en mars 1905, à une époque où, bien que le vaccin ait été déjà inventé, cette terrible maladie de la rage n'était pas encore complètement éradiquée.
Ce qui donne à la pièce une résonance encore plus tragique.
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