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Critique de florigny


Des voix dans les ténèbres n'est pas d'un abord facile. En tout cas, il ne l'a pas été pour moi. Après un prologue un peu abscons, je me suis demandé durant de nombreux chapitres et une bonne centaine de pages où Andrew Coburn souhaitait en venir, car l'on est en apparence bien loin de ses intrigues noir foncé mitonnées aux petits oignons, comme dans La baby sitter, Sans retour ou La voix du sang...


Andrew Coburn est-il brusquement devenu bucolique et champêtre ? Etonnant non ? Quoi qu'il en soit, c'est à Bensington, près de Boston qu'il amène ses lecteurs pour dresser les portraits incisifs, saisissants et sans lien apparent, de nombreux notables de la bourgade : maire et policier, révérend et secrétaire de mairie, bibliothécaire et bourgeoise désoeuvrée, homme d'affaires joueur de golf et buveur de cocktails, tout le monde passe sous le microscope électronique de l'auteur, au milieu de plates-bandes et massifs richement fleuris entretenus par le club de jardinage local.


Jusqu'au jour où un grain de sable vient enrayer le mécanisme pourtant bien huilé des rumeurs et ragots, des médisances et mensonges, des adultères et compromissions, et petits secrets entre amis. le grain de sable dit se nommer Dudley, la communauté le juge peu recommandable puisque sans revenus ni domicile fixe. En d'autres termes, ils s'agit d'un clochard qui pollue la ville, surpris à chercher une pierre tombale dans le cimetière, piétinant un massif de clématites mauves ou cueillant d'autres fleufleurs près du funérarium, rôdant autour du stand du marchand de glaces, ou encore endormi dans un poulailler. Mais lorsqu'il ose refuser une heure de travail en contrepartie d'un repas, il est mis en cellule pour comportement inconvenant.


Il faut attendre l'épilogue pour comprendre où, sous couvert d'une acide chronique d'une petite ville provinciale, Andrew Coburn veut en venir. C'est long et un peu tortueux à mon goût, mais c'est bon !
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