Le splendide-hôtel

Le Splendide-Hôtel a été érigé sur la "Jungle de Calais". Après un bref passage en 2028, l'autrice nous propulse en 2257. Les conséquences du dérèglement climatique ne sont plus hypothétiques mais un quotidien bien réel aux conséquences tangibles. La Côte d'Opale n'est plus qu'un désert soumis à de régulières tempêtes de sable. le propriétaire de l'hôtel s'est finalement résolu à vendre son hôtel, proposant à ses employés de recommencer ensemble une nouvelle aventure dans un endroit plus propice. Cet objectif va être mis à mal par des volontés individuelles mais aussi par des activistes écologiques. On s'aperçoit que chacun joue un double jeu et cache parfois de lourds secrets. Seront-ils prêts au pire pour empêcher la vente de l'hôtel ?

C'est ma première grosse déception théâtrale. Je n'ai pas accroché au texte. J'ai trouvé que pour un texte très court, proche de la nouvelle, l'histoire partait dans trop de directions simultanément. J'ai été perdu et je n'ai pas réussi à y croire. Heureusement, la plupart des chapitres sont courts et permettent de bien dynamiser la pièce et de maintenir le lecteur attentif. Pour ce qui est des dialogues, on a des discussions percutantes et vives mais aussi des tirades très denses telles des extraits de discours partisans. Je m'attendais à être plus embarqué dans cette dystopie écologique et cela n'a pas été contrebalancé par le côté "thriller" que je n'ai pas trouvé assez développé. Je n'ai finalement pas perçu correctement le message porté par la pièce et j'en reste déçu.