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Critique de DETHYREPatricia
Grosse déception que la lecture de ce Manuel du Guerrier de la Lumière de Paulo Coelho dont je suis pourtant une fan. Je me suis pourtant appliquée, en bonne fan, à le lire jusqu'au bout mais, franchement, j'ai eu vite envie de le lâcher.
Comment dire ?
En général, je suis plutôt une bonne cliente pour m'imprégner des conseils de sages philosophiques ou autres écrivains de développement personnel (j'aime à lire Lenoir, Don Miguel Ruiz, Gounelle...) mais là, je n'ai pas accroché.
Certes, j'ai bien compris qu'à travers ce "guerrier" métaphorique amené à livrer divers "combats" contre certains ennemis (mais en premier lieu lui-même, voire contre les autres), il était question pour le lecteur qui accède à ces divers petits textes de devenir un être meilleur, éclairé de la Lumière de la connaissance de soi, de l'estime de soi, de la foi en Dieu et dans les hommes, pour avancer sur le chemin de la vie...
Mais était-il besoin de présenter ces préceptes philosophiques ou humanistes sous cette forme pour le moins ambiguë ?
J'ai regretté la lourdeur de la récurrence des débuts de textes "Un guerrier de la Lumière..." ;
J'ai regretté le choix ambivalent à une sémantique guerrière (même si on sait qu'il s'agit de métaphores, parfois on a vraiment le sentiment d'être sur un champ de bataille). Ce recours à des termes liés à la guerre, aux armes, au combat (d'ailleurs l'illustration de la 1re de couverture est aussi ambivalente et particulièrement agressive) m'a d'emblée rebutée étant une pacifiste. Chaque fois, je me devais de décoder ce que l'auteur a voulu dire de cette façon-là. Sans doute, était-il plus facile et accessible pour le lecteur de dire les choses clairement sans avoir recours à ces métaphores guerrières. Tout le monde n'est pas apte à comprendre qu'il s'agit de métaphores, et certains peuvent prendre ces injonctions au premier degré.
J'ai regretté le recours à des situations, images, comportements qui semblent bien anachroniques au regard de notre époque (sans doute Coelho s'est-il inspiré d'auteurs anciens, d'autres pays et croyances, et a transposé leur propos, mais ça tombe vraiment à côté de la plaque). J'aurais préféré avoir accès au texte original par exemple sur une page, et sur l'autre page son interprétation actualisée par rapport à notre époque.
J'ai regretté le ton péremptoire général des conseils donnés : il est dommage de ressentir ces conseils comme des injonctions et non véritablement comme une invitation au changement (on dirait des ordres). Cette démarche me semble donc contre-productive par rapport à l'approche bienveillante et ouverte prônée dans ces conseils.
j'ai regretté les trop nombreuses références à Dieu et à la foi. Certes, on peut penser la foi en soi, la foi en ses projets, la foi en les autres... mais, pour ma part, cela m'a gênée car, un moment donné, on se demande de quelle Lumière il s'agit : Lumière divine ou Lumière de la connaissance de soi ? Peut-être les deux, mon capitaine. Mais, lorsqu'on est athée, on s'essouffle à cette récurrence.
J'ai regretté d'avoir lu tous ces petits textes d'une traite et de ne pas les avoir picorés au gré de mes envies et de mes humeurs. Sans doute, leur publication originale quotidienne dans un journal permettait-elle de s'en imprégner progressivement et offrait, chaque fois, le plaisir de la découverte et de la réflexion qui devait suivre la lecture. Là, cela en devient indigeste avec le sentiment diffus d'un melting-pot guerrier/spirituel/philosophique pesant dont on a qu'une hâte : en finir.
Néanmoins, pour être totalement objective, malgré mon impression négative d'ensemble, j'ai marqué ici ou là quelques textes qui me semblaient résonner en moi au moment de leur lecture... Peut-être y reviendrai-je de temps en temps. Mais, pas sûr.
Donc, lire ou ne pas lire ce Manuel du Guerrier de la Lumière ? Si on ne connaît pas Coelho, je dirais à éviter car vous risquez de vous faire une opinion négative de cet auteur et de passer à côté de son oeuvre qui, elle, est vraiment d'un autre niveau et très belle.
Si vous aimez Coelho, pourquoi pas ? Pour avoir une vision exhaustive de son oeuvre, et pour accéder à ces préceptes de développement personnel si tant est que qu'ils vous apportent quelque chose.
Sur Babelio, j'ai vu qu'il y avait de très nombreuses critiques très positives. Chacun vit un livre d'une certaine façon en fonction de son âge, de son vécu, de ses centres d'intérêt... donc, je peux entendre qu'on aime ce livre et qu'on y trouve totalement son compte.
Comment dire ?
En général, je suis plutôt une bonne cliente pour m'imprégner des conseils de sages philosophiques ou autres écrivains de développement personnel (j'aime à lire Lenoir, Don Miguel Ruiz, Gounelle...) mais là, je n'ai pas accroché.
Certes, j'ai bien compris qu'à travers ce "guerrier" métaphorique amené à livrer divers "combats" contre certains ennemis (mais en premier lieu lui-même, voire contre les autres), il était question pour le lecteur qui accède à ces divers petits textes de devenir un être meilleur, éclairé de la Lumière de la connaissance de soi, de l'estime de soi, de la foi en Dieu et dans les hommes, pour avancer sur le chemin de la vie...
Mais était-il besoin de présenter ces préceptes philosophiques ou humanistes sous cette forme pour le moins ambiguë ?
J'ai regretté la lourdeur de la récurrence des débuts de textes "Un guerrier de la Lumière..." ;
J'ai regretté le choix ambivalent à une sémantique guerrière (même si on sait qu'il s'agit de métaphores, parfois on a vraiment le sentiment d'être sur un champ de bataille). Ce recours à des termes liés à la guerre, aux armes, au combat (d'ailleurs l'illustration de la 1re de couverture est aussi ambivalente et particulièrement agressive) m'a d'emblée rebutée étant une pacifiste. Chaque fois, je me devais de décoder ce que l'auteur a voulu dire de cette façon-là. Sans doute, était-il plus facile et accessible pour le lecteur de dire les choses clairement sans avoir recours à ces métaphores guerrières. Tout le monde n'est pas apte à comprendre qu'il s'agit de métaphores, et certains peuvent prendre ces injonctions au premier degré.
J'ai regretté le recours à des situations, images, comportements qui semblent bien anachroniques au regard de notre époque (sans doute Coelho s'est-il inspiré d'auteurs anciens, d'autres pays et croyances, et a transposé leur propos, mais ça tombe vraiment à côté de la plaque). J'aurais préféré avoir accès au texte original par exemple sur une page, et sur l'autre page son interprétation actualisée par rapport à notre époque.
J'ai regretté le ton péremptoire général des conseils donnés : il est dommage de ressentir ces conseils comme des injonctions et non véritablement comme une invitation au changement (on dirait des ordres). Cette démarche me semble donc contre-productive par rapport à l'approche bienveillante et ouverte prônée dans ces conseils.
j'ai regretté les trop nombreuses références à Dieu et à la foi. Certes, on peut penser la foi en soi, la foi en ses projets, la foi en les autres... mais, pour ma part, cela m'a gênée car, un moment donné, on se demande de quelle Lumière il s'agit : Lumière divine ou Lumière de la connaissance de soi ? Peut-être les deux, mon capitaine. Mais, lorsqu'on est athée, on s'essouffle à cette récurrence.
J'ai regretté d'avoir lu tous ces petits textes d'une traite et de ne pas les avoir picorés au gré de mes envies et de mes humeurs. Sans doute, leur publication originale quotidienne dans un journal permettait-elle de s'en imprégner progressivement et offrait, chaque fois, le plaisir de la découverte et de la réflexion qui devait suivre la lecture. Là, cela en devient indigeste avec le sentiment diffus d'un melting-pot guerrier/spirituel/philosophique pesant dont on a qu'une hâte : en finir.
Néanmoins, pour être totalement objective, malgré mon impression négative d'ensemble, j'ai marqué ici ou là quelques textes qui me semblaient résonner en moi au moment de leur lecture... Peut-être y reviendrai-je de temps en temps. Mais, pas sûr.
Donc, lire ou ne pas lire ce Manuel du Guerrier de la Lumière ? Si on ne connaît pas Coelho, je dirais à éviter car vous risquez de vous faire une opinion négative de cet auteur et de passer à côté de son oeuvre qui, elle, est vraiment d'un autre niveau et très belle.
Si vous aimez Coelho, pourquoi pas ? Pour avoir une vision exhaustive de son oeuvre, et pour accéder à ces préceptes de développement personnel si tant est que qu'ils vous apportent quelque chose.
Sur Babelio, j'ai vu qu'il y avait de très nombreuses critiques très positives. Chacun vit un livre d'une certaine façon en fonction de son âge, de son vécu, de ses centres d'intérêt... donc, je peux entendre qu'on aime ce livre et qu'on y trouve totalement son compte.
