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Critique de moertzombreur


L'extraordinaire univers de Lone Sloane
Le Trône du Dieu Noir – Les Îles du vent sauvage – Rose – Torquedra Varenkor – le Pont sur les étoiles – Ô Sidarta – Terre.

La mise en page alterne un agencement classique des cases avec des pages complètement « ouvertes », où le dessin déborde et s'organise vers un vertige. « Pour nous, professionnels, Druillet a fait exploser le récit illustré et l'a fait sortir du cadre étroit de ses petites cases. Les échos de cette explosion ne sont pas près de s'éteindre », comme le dit René Goscinny dans sa préface.
L'architecture spatiale des vaisseaux, ainsi que celle des univers étranges rencontrés, sont dans une démesure surhumaine, des sculptures démoniaques ou divines, sont d'inspiration orientale et paraissent antiques dans leur minéralité luisante. La couleur est parfois psychédélique ou bien d'une noirceur inquiétante. Les cases sont travaillées et liées à leur contenu par une stylisation de leurs bordures, il y a des pleines pages organisées autour d'une symétrie. L'encrage, et notamment la figure de Lone Sloane, se fait plus épais, plus carré, on découvre aussi l'explication de ses yeux rouges, un éclair de folie. Et toujours les références à Lovecraft (un exemple dans le premier voyage : sa rencontre avec « celui qui cherche »). Après un voyage insolite sur un trône de pierre, Lone Sloane se retrouve à nouveau dans la position du « misérable maillon » face à des enjeux où le combat se déroule entre des entités divines et cosmiques. Druillet utilise pour la première fois des doubles pages que l'on doit lire en inclinant la BD sur la tranche, il utilise aussi des références classiques de la SF en parlant de robotique et d'un vaisseau mi-orgue dirigé par une I.A. prénommée Rose. La vision la plus titanesque des voyages est celle de cette « muraille » ancrée sur des étoiles où l'attend une épreuve de plus qui lui permet de se dépouiller de ses souillures, il y rencontre aussi un extraordinaire Dragon de l'éther qui lui permet de retrouver son vaisseau Ô Sidarta, la dernière histoire est d'un délire encore plus grand, laissant déjà entrevoir la folie graphique qui anime Urm le Fou ou Vuzz... Cela annonce aussi l'aventure suivante qui se tiendra sur la planète Delirius, « au sein d'un carnaval d'enfer et de folie, une longue saga où la mort guette à
chaque instant ».
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