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Critique de Aela


Laetitia Colombani qui a eu un énorme succès avec son précédent roman "La tresse", vendu à plus d'un million d'exemplaires (et qui va être bientôt adapté au cinéma), revient avec un roman entièrement consacré à la cause des femmes, des femmes exclues de la société plus précisément. Beau sujet mais je reste sur ma faim à l'issue de cette lecture...

Et pourtant l'entrée était prometteuse: l'héroïne, Solène, juriste de haut niveau, traverse un burn out. Son psychiatre lui conseille le bénévolat et elle accepte avec réticence une mission d'écrivain public au Palais de la Femme, fondé en 1925 par Blanche Peyron, dont on suit ici aussi le parcours, les deux histoires s'entremêlant dans le livre. Blanche a rejoint jeune l'Armée du Salut, et a organisé des missions en France et particulièrement a réussi à faire construire ce foyer pour femmes démunies qui devient le cadre du roman.

Pour Solène l'entrée en bénévolat ne se fait pas si facilement, après son parcours professionnel qui ne la destinait pas forcément à cette activité.
Néanmoins elle a à coeur d'aider au mieux les femmes en situation de détresse que l'on voit dans ce récit.
Des situations de précarité et de détresse très diverses; une Serbe qui a du mal à s'insérer, une Guinéenne qui fuit son pays avec sa fille pour lui éviter les mutilations rituelles, une femme qui a été battue par son mari.

Tout est là pour nous présenter "l'envers de notre société" et nous rappeler que les femmes sont les premières à être touchées par les situations de précarité.
Bref le sujet était très beau mais, mais.. je ne me suis pas sentie "prise" par l'histoire.. Manque de profondeur des personnages, situations toute faites, situations de détresse évoquées de manière trop superficielle.. Sans parler des figures de style parfois discutables "les larmes qui affluent à ses yeux comme de petits ruisseaux qu'elle ne peut endiguer.." Et une écriture sèche, où l'on a du mal à retrouver des sentiments alors que le sujet brûlant d'actualité devrait nous faire vibrer....

Bref l'émotion n'était pas au rendez-vous et pour un sujet d'une telle gravité c'est bien dommage..
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