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Critique de bendanco


Quand on commence à lire le livre d'une amie on a forcément une appréhension : vais-je aimer, que vais-je lui dire si ce n'est pas le cas. Mais dès l'incipit de « Collapse » l'appréhension s'est dissipée : « Ce n'est pas une voix qu'elle a cette femme, c'est une vitre brisée. On passe à travers en se blessant. », la beauté de la métaphore m'a fait percevoir que la lecture m'apporterait beaucoup et j'espère ne pas froisser Brigitte si j'écris qu'« Hydroponica » était le livre de quelqu'un qui sait écrire, alors que « Collapse » est le livre d'un écrivain (oui, je sais, mais toutes les féminisations ne m'agréent pas et si c'est là ma seule manifestation de machisme, je crois qu'on pourra me la pardonner). Peut-être parce qu'elle est « née un matin d'avril (…) dans une ville blanche où l'on ne pleurait jamais sur la mort d‘un enfant à moins qu'il ne soit blanc. », Brigitte Comard est particulièrement sensible aux violences «ordinaires», ordinaires parce que beaucoup ne les voient plus. C'est en effet de violence ordinaire qu'il est surtout question dans ce beau roman qui dit des choses essentielles sur notre époque. le mensonge qui est notre lot quotidien, on ne dit pas toujours tout ce qu'on pense, les compromis qu'on passe forcément pour continuer à vivre. Ce roman dit surtout des choses essentielles sur la Vie, cette Vie qui est un bien si précieux et qui continuera quoi qu'il advienne, d'une manière ou d'une autre, du moins tant qu'il y aura une planète Terre. Je voudrais parmi ces choses essentielles citer deux courts passages, parce qu'ils sont vrais et beaux : cette « volonté collective et malade de détruire la beauté. La beauté sous toutes ses formes » et il ne s'agit pas seulement du terrorisme et sur le deuil : « On ne guérit pas de la perte, on se remodèle à partir du manque » Lisez « Collapse » aux éditions L'ire des marges et ne vous étonnez pas de l'absence de dos, c'est volontaire, peut-être parce que la vie est en éternelle construction.
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