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Critique de mfrance


Cet ouvrage m'a été offert dans le cadre de la dernière masse critique et j'en remercie Babelio et les éditions 10/18.
J'avoue avoir été déstabilisée dans ma lecture par le fait que la narration est faite exclusivement sous forme de dialogue, ce qui rend la lecture fastidieuse, car il ne s'agit pas de théâtre où l'intrigue s'imbrique dans un décor qui permet d'appréhender la vie des différents personnages, mais bien d'un roman où les différents intervenants s'agitent au milieu d'un vaste nulle part !

Miss Burke, reçue pour le poste de dame de compagnie par Miranda Hume, une bourgeoise sèche et imbue d'elle-même de la bonne société victorienne, se voit sèchement éconduite par cette dernière. Elle ira donc proposer ses services chez la voisine à quelques encablures de là, où elle sera accueillie à bras ouvert par Emma Greatheart.
L'amie de Emma Greatheart, Hester Wolsey, quant à elle, souhaitant être indépendante financièrement, va répondre à l'annonce de Miranda Hume, devenir sa dame de compagnie et se rendre bientôt indispensable dans cette famille d'apparence normale : père et mère, fils et les trois neveux orphelins.
Voilà pour la trame générale de cet imbroglio de situations où les cartes seront cent fois battues et rebattues car il ne faut surtout pas se fier aux apparences, et tout est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.

Les liens tissés entre tous ces personnages sont faussés par des mensonges véhiculés depuis des lustres afin de se conformer aux convenances : noblesse du coeur, sens du sacrifice, relations mère-fils, but de l'existence, rapports de dépendance homme/femme, contre lesquels s'insurge un des personnages : "le mariage est contre trop de choses que j'approuve", le tout enrobé par le carcan de bienséance imposé par la société victorienne.

Le ton adopté par Ivy Compton-Burnett est volontairement acide, plein d'humour, mais surtout véhiculant rancoeur et détestation de son époque.


Vous accepterez bien une tasse de thé ? ..... mais avec une pointe d'arsenic, bien sûr .
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