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Critique de Noetique01


Une déconstruction ? Mais de quoi ? de la Raison universelle ? de l'être ? Il ne s'agit pas de cette déconstruction systématique, qui répugne à l'auteur, dans laquelle les éléments seraient analytiquement étudiés et resitués depuis leur origine historique ou conceptuelle. Il s'agit bien plutôt d'une rétrospective assez classique, quoique radicalement asystémique. L'essai est de qualité hétérogène. Il est par exemple intéressant de relever les diverses réflexions sur l'ordre qui reposent sur la distinction du rationnel et du raisonnable. le désordre relatif est tout simplement le passage d'un ordre de structuration à un ordre de sommation (à une simple somme), mais le désordre absolu est ce qui, en dépit de sa possible rationalisation, n'est pas raisonnable, et cela radicalement, c'est-à-dire est injustifiable, sans Pourquoi. Malheureusement, cela repose sur une analyse de la raison pratique quelque peu rapide : l'athéisme axiologique, mis en place dès le début, déclarant en effet que Dieu ne saurait exister si le mal absolu existe (c'est-à-dire ce qui est injustifiable même si rationalisable - la souffrance des enfants serait, surtout dans une théodicée, injustifiable, car un enfant est trop faible pour saisir le sens possible de la souffrance et en faire usage), ce qui est le cas, il y a donc fondamentalement désordre universel malgré les ordres partiels. Mais si l'argument par l'impénabrilité des voix de Dieu est trop facile, l'argument contraire l'est tout autant. Il donc intéressant de remarquer la métaphysique de l'apparence qui découle du désordre universel : car nous y faisons alors face, mais l'apparence ne devient illusion qu'en cas d'ontologisation. Deux apparences contraires ne sont contradictoires qu'en cas d'ontologisation dogmatique, c'est-à-dire en cas d'illusion. Est-ce là du perspectivisme ? En tout cas, cet essai explore davantage qu'il ne déconstruit. Et nous ne sommes pas très familiers de cette volonté d'être absolument un homme de son temps...
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