En espérant la guerre est un roman à plusieurs voix. Il y a le récit d'Anne Valetta, en italique, l'héroïne, et celui qui se rapporte à l'enquête de Léon, journaliste. Celui-ci choisit de revenir sur un fait divers de braquage, que l'on situe dans les années 70, l'affaire Livi. L'un des braqueurs a été tué, ainsi qu'un policier, le second s'est enfui, il s'agit de Pierre Livi, jamais retrouvé. Anne Valetta était sa compagne. C'est auprès d'elle que Léon reprend l'enquête, 25 ans plus tard.
Le texte est fragmenté. La lecture demande attention et perspicacité. On passe d'une époque à une autre. On reconstitue les faits à la manière d'un puzzle. Il semble que
Dominique Conil choisit de focaliser son roman à la fois sur Anne Valetta et sur Léon. Ils ont en commun de rester en suspens. Elle, depuis la disparition de Pierre, lui, dans l'attente qu'Anne Valetta lui livre son histoire.
Le lecteur reste insatisfait, ses questions sans réponse. Même la fin n'est pas dite, à peine suggérée, incertaine.
C'est un peu agaçant, comme lorsqu'on parle avec quelqu'un qui ne finit pas ses phrases ...
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