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Critique de Ashlie


Parce que ce genre d'ouvrage éveille la conscience...

Robin Cook a réussi à travers ce livre à citer ce que l'on essaye de nous cacher.

L'auteur parle de plusieurs sujets :
- une contamination via la toxine nommée Escherichia-Coli
- le système de santé américain
- les conflits d'intérêts
- le processus de l'industrialisation de la viande
- le système d'abattage de bovins

À regarder de plus près... Il suffit de regarder le vocabulaire utilisé par ces industries, que nous utilisons inconsciemment pour dissocier l'animal à la viande :
Par exemple, un morceau de "porc" au lieu de citer le cochon... le pavé de "boeuf", au lieu de citer le taureau qui a été castré pour une croissance lente pour une meilleure qualité dans l'assiette... Et puis aussi le "poulet" au lieu de citer la volaille...

L'auteur nous montre le gouvernement, le ministère de l'Agriculture, l'industrie de la viande et les lobbyistes qui ont tout à gagner en cachant la réalité... Parce que la réalité n'est pas belle à voir. Comme il dit si bien : lorsque nous savons qu'il y a conflit d'intérêts entre les inspecteurs et les abattoirs, c'est comme demander à un renard de garder un oeil sur un poulailler.
Ils savent dissocier en emballant le morceau de viande dans un joli packaging tout mignon, ou vous montrer à travers des publicités des animaux heureux… Tout ça pour but d'éviter que notre conscient fasse le lien direct avec l'animal...

M'étant déjà rendue dans plusieurs abattoirs, et ayant côtoyé différents animaux dans les couloirs de la mort, en tant qu'ancienne activiste, j'ai lu ce livre qui m'a directement renvoyé des flashs d'horreur... En me souvenant de l'odeur qu'inonde ce lieu. Lieu où règne l'horreur...
Le plus difficile dans les abattoirs, vous savez ? C'est le silence... Un silence de mort. Les yeux des animaux vitreux... Résigné en attendant la mort qu'on va leur infliger pour finir dans les assiettes...

Parler de ces animaux devenant marchandise, qui payent le prix de leur vie pour satisfaire les papilles. Mes mots peuvent paraître durs, mais je vous promets que ces mots ne sont pas à la hauteur de ce qu'il se passe dans la réalité...

En parlant de ce qu'il se passe, et mettre des mots sur cette horreur, permet de les faire vivre encore un peu... parler d'eux permet de ne pas les faire tomber dans l'oubli…

Comme disait Paul McCartney : "si les abattoirs avaient des vitres, on serait tous végétariens."
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