Août 99, en pleine garrigue. Un homme marche le long de la route, un bidon d'essence à la main et sa voiture garée sur la bas-côté. Il se dirige vers la station essence la plus proche, station-essence qui fait également office de bar et d'hôtel. C'est dans une de ces chambres que Frantz avait rendez-vous avec une jolie jeune femme. Après avoir fait l'amour, ils descendent prendre un verre au bar, où ils semblent être des habitués. Frantz se rend alors dans les toilettes pour se rafraîchir le visage et tombe nez à nez avec l'homme au bidon d'essence. Aussitôt, il le reconnaît, panique un peu et somme immédiatement la jeune femme de quitter les lieux au plus vite. Il la laisse alors sur la route et suit l'homme qui a bientôt rejoint sa voiture. Ce dernier s'empare de sa carabine, une bagarre éclate entre eux et Frantz finit par l'abattre froidement. Aussitôt, il appelle son copain Rémi pour venir l'aider.
Septembre 2008, Frantz, Martial et Dédé assistent aux funérailles de leur ami Rémi. Martial demande alors à la femme du défunt s'il peut passer chez elle le lendemain pour récupérer des cartons de vin qui lui appartiennent. C'est derrière une pierre du mur de la cave qu'il découvre un dossier contenant des papiers d'identité au nom de Jean-François Redon. Ancien gendarme mais également magouilleur avec ses amis, Martial se demande aussitôt pourquoi Rémi gardait ces papiers, jusqu'à ce que ce nom lui rappelle de vagues souvenirs. Il décide alors de mener son enquête...
Encore une jolie collaboration entre
Corbeyran et Berlion! Après nous avoir envoûtés avec
Rosangella, on est ici plongé dans la chaleur moite et étouffante de la garrigue où magouilles et compagnie font bon ménage. le récit alterne trois périodes différentes: la jeunesse des quatre amis, les années 90 et 2000, donnant un certain relief à ce scénario finement et richement travaillé et digne d'un vrai polar. le premier tome met en place gentiment les différentes pièces du puzzle puis avec une approche plus psychologique dans le second tome, l'on comprend mieux aussi les différents entre les amis et les enjeux qui en découlent. Sous une chaleur écrasante parfaitement mise en lumière par Berlion, la tension est d'autant plus palpable et le secret d'autant plus lourd à porter. le dessin est réaliste et maîtrisé, les couleurs directes éclatent sous le soleil.
Un diptyque haletant, presque suffocant...
Garrigue... j'ai pris un coup de chaud!
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