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Critique de marina53


Corbeyran, après Paroles de taules, donne cette fois la parole à ceux qui vivent aussi la prison mais de l'autre côté des barreaux. A la maison d'arrêt de Blois, des dizaines de femmes attendent patiemment qu'on veuille bien leur ouvrir, puis on les fait attendre de nouveau avant de pouvoir entrer dans le parloir. Certaines ont fait des dizaines de kilomètres pour voir un mari, un compagnon, un père ou un frère. Seulement ½ heure face à face. Juste à se parler, se regarder. Surtout ne pas se toucher et encore moins s'étreindre. ½ heure, 3 fois par semaine, c'est trop peu pour ces femmes quand elles ont tant de choses à leur raconter et à leur faire partager. A l'extérieur, elles doivent tout gérer, les enfants quand il y en a, le linge, les factures et les regards sournois et jugeurs de la famille, des voisins ou du village.

22 témoignages constituent cet album. 22 récits de femmes, puisés à la Maison d'accueil de la Maison d'Arrêt dans laquelle elles se retrouvent, avant ou après un parloir, pour discuter ensemble. 22 témoignages de femmes qui montrent la patience, la colère parfois, le désarroi, la tristesse, l'amertume, l'incompréhension ou l'espoir qui les habitent. Autant de sentiments qui les animent pourtant et les font se rendre toutes les semaines au parloir.

Une palette d'artistes, de Larcenet à Guérineau, en passant par Espé, Julliard ou Davodeau, a mis en dessin ces témoignages. Rien que du noir et blanc pour coller à ces portes grises.

Juste quelques Paroles de parloirs...
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